Le RC Lens, qui reste en championnat sur un nul 1-1 contre Ajaccio (14e journée de Ligue 2) mais aussi sur un succès 3-0 contre Marcq-en-Baroeul lors du 7e tour de Coupe de France, va tenter de briller à l’extérieur vendredi à Auxerre, comme il le fait régulièrement depuis le début de la saison (15e journée de Ligue 2, 20h, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur BeIN Sports 3). Mais Alain Casanova, le coach lensois, méfiant avant ce déplacement chez le dernier, espère bien régler à terme ce problème à la maison.
Lensois.com : Alain Casanova, le RC Lens va retrouver le championnat vendredi à Auxerre, sur le terrain de la lanterne rouge…
Auxerre est un club historique, très important du championnat de France. Il a connu de nombreuses et magnifiques saisons en Ligue 1. Même si elle est aujourd’hui dans une situation inconfortable, je prends les paris que ce sera une équipe qui fera une 2e partie de saison d’un autre niveau. Elle commence déjà à montrer du changement avec un nouvel entraîneur qui va bien rééquilibrer les choses. Il y a l’arrivée de Ludovic Obraniak. Lionel Mathis retrouve aussi l’équipe. Elle ne va pas rester longtemps dernière. C’est une équipe qui, au contraire, m’a montré qu’elle avait de nombreuses qualités, même si elle a eu des difficultés lors de son dernier match à domicile (ndlr : défaite 0-4 contre Niort, 13e journée de Ligue 2). Elle a fait des choses intéressantes à Amiens (0-0, 14e journée de Ligue 2).
Vous attendez-vous à une équipe revancharde du fait de sa situation ?
Revancharde, je ne sais pas, mais c’est une équipe mal classée qui aura envie de faire le meilleur match possible pour prendre un maximum de points. Elle n’a pas trop de temps à perdre mais encore une fois, c’est une formation qui vaut bien mieux que son classement, avec de nombreux joueurs expérimentés et des jeunes de qualité. Elle va donner son maximum rapidement et montrera prochainement un autre visage. J’en suis persuadé.
« La situation à l’extérieur serait la même si on gagnait à domicile »
Vous prenez plus de points à l’extérieur mais n’est-ce pas parce qu’en ne gagnant pas à domicile, vous avez le couteau sous la gorge avant chaque déplacement ?
Même si on gagnait à domicile, la situation serait la même. Je ne suis ni excessivement serein, ni excessivement inquiet. Maintenant, je voudrais que l’on gagne plus à domicile car notre public nous verrait gagner et c’est très important, mais aussi parce que par rapport à nos objectifs, j’ai toujours pensé que nous devions d’abord être souverains à domicile. Nous travaillons pour trouver les meilleures solutions, pour être plus dominateurs à la maison. Même si aujourd’hui je suis pleinement concentré sur un match à Auxerre, l’heure arrivera où nous nous pencherons encore plus sur ce point, pour devenir une équipe qui gagne chez elle.
Vous tombez souvent sur des équipes regroupées. Dans ces situations il y a les entraîneurs qui demandent à leur équipe de faire tourner le ballon, d’étirer les lignes, d’autres qui cherchent plus à « rentrer dans le lard ». Quelle est votre position ?
J’ai toujours pensé que toutes les philosophies étaient bonnes. Ma philosophie du football est très personnelle, je ne la prétends pas au dessus de celles des autres. Quand une équipe est bien regroupée, ce qui manque ce sont les espaces. Il faut essayer de les trouver, de les construire, de les provoquer et ça passe par beaucoup de choses, du contournement comme du jeu à l’intérieur. Mardi, l’équipe de France a eu du mal à trouver des solutions face à une formation bien en place, agressive et athlétique. Après, il faut être capable de faire beaucoup de choses différentes dans des zones différentes. Cela passe par du rythme, des changements de jeu, de la profondeur, de la largeur…
Propos recueillis par Christophe Schaad