Après le nul 1-1 concédé à Bollaert contre Strasbourg lundi (36e journée de Ligue 2), le RC Lens n’a plus son destin en mains. Alors qu’il doit se déplacer sur le terrain du Gazélec Ajaccio (37e journée de Ligue 2, 20h30, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur Canal+ Sport) vendredi avant de recevoir Niort une semaine plus tard pour le final (38e journée de Ligue 2, 20h30, à suivre en direct sur Lensois.com, diffusion à préciser), il ne pourra pas finir dans les 3 premiers sans un faux pas d’Amiens ou de Troyes. Mais le coach lensois Alain Casanova reste positif.

Lensois.com : Alain Casanova, quel est votre sentiment après le décevant nul 1-1 concédé contre Strasbourg lundi à Bollaert ?
Ça va bien. Il faut reconnaitre qu’il y a une certaine frustration et une certaine déception mais nous sommes encore en vie, en pleine croyance. Même si nous n’avons pas totalement notre destin entre nos mains, tout reste possible. 6 équipes sont encore en position pour monter ou jouer le barrage. Nous avons beaucoup de détermination, de motivation.

Concernant les 2 derniers matches à jouer, vous avez toujours les mêmes objectifs ?
De toute manière, si nous avions gagné contre Strasbourg, comme nous aurions pu l’espérer et l’aurions mérité, il fallait prendre le maximum de points sur les 2 derniers matches. C’est exactement pareil. Nous allons nous attacher à bien récupérer et bien préparer le déplacement de vendredi et être le mieux possible au niveau du jeu pour réaliser un grand match, même si nous savons très bien que ça ne sera pas évident. Cette équipe du Gazélec a perdu seulement 3 fois à domicile et a mis beaucoup d’équipes en souffrance. Nous allons tout mettre en œuvre pour être prêts et prendre les points qui permettront d’avoir un dernier match très intéressant.

Vous allez désormais dépendre aussi des autres. Êtes-vous à ce titre serein sur la capacité d’une équipe comme Reims à jouer le jeu face à vos adversaires directs sur ses 2 derniers matches ?
Je ne m’occupe pas du tout des autres. Toute la saison, vous m’avez entendu dire que nous devons nous occuper uniquement de nous, prendre les matches les uns après les autres. C’est exactement pareil. Le contexte est différent mais que voulez-vous que je dise ou pense ? Je ne peux pas me projeter non plus. Je ne connais pas un seul entraîneur qui ne va pas vouloir gagner un match, qui va lâcher. Je ne connais pas un seul joueur qui n’a pas envie d’être à la hauteur de son contrat. Tout le monde va jouer le jeu, être compétitif, et après nous verrons qui seront les meilleurs.

« Mes joueurs sont motivés et déterminés »

Entre le match perdu à Bollaert contre Auxerre (0-1, 33e journée de Ligue 2) et celui de lundi contre Strasbourg, on a vu 2 visages…
Je pense que sur notre première mi-temps, jusqu’au but d’Auxerre, avait permis de voir des choses de qualité. On pouvait mener au score et rendre le match différent mais une fois menés, nous sommes entrés dans une forme de résignation. Contre Laval (2-0, 35e journée de Ligue 2) et contre Strasbourg, on sait qu’il faut absolument gagner pour être compétitif. Nous sommes plus proches sur notre saison de ce que nous avons montré contre Strasbourg par rapport à Laval. Cette équipe est capable de montrer de très bonnes choses. Elle a montré sur toute la saison beaucoup de qualité dans le jeu. Elle a été audacieuse, avec beaucoup d’ambitions dans ses intentions. Cela n’a pas toujours réussi mais elle a été proche de la philosophie inculquée et il faudra que ça continue. Apres, il sera temps de faire un bilan et de savoir pourquoi nous n’avons pas toujours été comme ça à Bollaert, pourquoi nous n’avons pas toujours été comme ça non plus sur quelques matches à l’extérieur, mais ce n’est pas un manque de volonté de sa part. Les adversaires ont aussi su poser des problèmes. Contre Strasbourg l’équipe avait vraiment à cœur de s’étalonner et de montrer qu’elle méritait de se rapprocher de ce leader et si elle était à un point, il n’y aurait rien à dire.

Vous avez parlé du fait que si un joueur n’est pas convaincu que la montée est possible, il ne serait pas dans le groupe. Quel est l’état d’esprit de vos joueurs ?
Mes joueurs sont très motivés et déterminés. Il y avait une frustration tout à fait logique et normale après le match. Ils ont vite repris le dessus. C’était une façon de parler. Je sais que tous les membres de l’effectif, tous les joueurs, mêmes ceux absents du groupe, sont motivés pour inverser la tendance et être dans les 3 premiers.

Vous évoquez régulièrement la stabilité émotionnelle. Comment ressentez-vous votre environnement pour préparer ces matches alors que l’on sait qu’il y a beaucoup d’attente, que la Ligue 1 est nécessaire à terme pour le RC Lens ?
Je trouve très bien. Jusqu’à maintenant, je sens vraiment une stabilité émotionnelle, très constante et c’est important. Cela ne sert à rien de devenir nerveux, fébriles et hésitants. Nous sommes dans ce que nous pouvions espérer être en commençant. C’est un championnat très dur. Une équipe comme Reims, avec le plus gros budget, le plus gros effectif, qui voulait remonter de suite, est pratiquement hors course. Des équipes un peu moins programmées qui pouvaient sembler en retrait se retrouvent aujourd’hui en bonne position. Il faut rester calme, sereins et très déterminés, avec une grande croyance par rapport aux 2 matches. Je suis persuadé que les joueurs feront ce qu’il faut.

Propos recueillis par Christophe Schaad