Comme l’ensemble des clubs de Ligue 1, le RC Lens a été impacté véritablement par le fiasco Mediapro, mais également par l’épidémie de Covid-19. Une situation économique difficile qui fut allégée notamment par de bonnes performances sportives, mais également le soutien sans faille de son actionnaire et Président, Joseph Oughourlian.

Arnaud Pouille, le directeur général du RC Lens, est revenu sur ces différents problèmes économiques dans les colonnes de Libération et évoque comment le RCL a fait face : « D’entrée, on sentait que le modèle économique de Mediapro allait être tendu, surtout en l’absence d’accord de distribution entre la chaîne et Canal +. On se disait : ça va tenir deux ans. Une saison pour tester le modèle et comprendre que ce serait compliqué, une autre pour acter le fait que tu ne peux pas y arriver. Ça a tenu deux mois. Avant la crise du Covid, on avait apuré les dettes par augmentation de capital, suivant en cela les préconisations de la DNCG qui a plus ou moins importé le fair-play financier de l’UEFA au niveau national. On repartait donc à l’équilibre. Pour la saison 2020-2021, on avait budgété 46 millions d’euros et une 17e place qui correspondait à 33,2 millions de droits télé avec la répartition Mediapro. Après la faillite, la 17e place ne donnait plus droit qu’à 13,6 millions. On avait budgété une jauge à deux tiers d’occupation du stade. Au lieu de ça, huis clos toute la saison ou presque : 7 à 8 millions de recettes guichet en moins. […] La performance sportive a aidé: la 7e place, c’est 22 millions de droits télé. Quelques aides de l’Etat indexées sur la saison 2019-2020 où on était en Ligue 2, 3 millions d’euros de prêt garanti par l’Etat… On a vendu Loïc Badé à Rennes pour 20 millions : on n’avait pas prévu de le faire mais à ce prix-là… Les salariés ont également fait un effort, entre 5 % et 20 %. On a trouvé un accord avec chacun en 72 heures. »