Doyen de la Ligue 1, Vitorino Hilton, 43 ans, n’a pas encore précisé s’il allait arrêter sa carrière ou non cet été après une dernière saison encore bien remplie avec Montpellier. En attendant, l’ancien défenseur et capitaine du RC Lens Vitorino Hilton est revenu sur son parcours pour France Football.

Il revient notamment sur une partie peu connue mais pourtant charnière de sa carrière : son arrivée en Europe. Celle-ci a tout simplement bien failli ne jamais se faire. Et une fois actée, son expérience européenne est passée à 2 doigts d’être écourtée. Pour rappel, il est arrivé du Parana Clube au Brésil via le Servette de Genève en 2001 qui l’a ensuite prêté à Bastia en 2003 avant d’être transféré au RC Lens en 2004. Il raconte :

« J’avais changé de continent en 48 heures alors que je devais signer au Mexique, à Monterrey, qui ne s’appelait pas encore les Tigres. J’arrive à la maison, je dis à ma femme : « On part au Mexique, c’est fait, il manque juste ma signature. » Mais le président du Parana Clube, qui m’appréciait beaucoup, m’a affirmé que, si je partais au Mexique, je serais oublié de tous. Et là, il me dit : « En revanche, il y a un club suisse venu voir un défenseur auquel ils n’ont pas donné suite, mais je leur ai parlé de toi. Ça te tente ? » J’ai dit : « Pourquoi pas ? » Et j’ai signé au Servette (…) J’ai tout de suite dit que j’allais pouvoir acheter une maison pour ma mère. Quand je suis arrivé au Servette Genève, Lucien Favre, l’entraîneur, ne savait même pas que le club avait embauché un défenseur. Et, quand il m’a vu, avec mo petit 1,80m – j’étais maigre aussi – il a fait la gueule et m’a fait jouer avec la réserve 2 jours après mon arrivée. L’attaquant adverse mesurait 1,90m, je lui ai pris tous les ballons de la tête et Lucien Favre a alors dit : « C’est bon ! » Mais, au bout de 2 ans, je me suis aperçu que le football suisse n’était pas plus médiatisé que celui du Mexique et je m’apprêtais à rentrer au Brésil quand mon agent m’a parlé d’un club en France, Bastia. Il fallait que je baisse mon salaire mais j’ai dit : « On y va ! »