Pour pallier l’absence de championnat, Lensois.com vous a proposé un tournoi des buteurs du RC Lens depuis 2000-2001. Ce mercredi, Daniel Moreira a été élu buteur lensois préféré des supporters artésiens de ces 20 dernières années. Il a battu en finale le malien Seydou Keita. Suite à cette distinction honorifique, l’ancien attaquant lensois nous a accordé un entretien. Voici la première partie.

Lensois.com : Daniel Moreira, vous avez été élu buteur lensois préféré des supporters du RC Lens de ces 20 dernières années. Quel est votre sentiment ?
J’ai vu le tournoi sur les réseaux sociaux. C’est un honneur individuel, ça fait toujours plaisir. J’ai fait partie des belles années du RC Lens donc beaucoup de supporters ont conservé de beaux souvenirs. Mon objectif était de marquer un maximum de buts. J’aurais aimé en marquer encore plus, car j’ai eu pas mal d’occasions. J’ai vu que j’avais notamment battu Aruna Dindane, c’est top. En demi, c’était face à El-Hadji Diouf, j’ai adoré jouer avec lui. Il m’a donné pas mal de ballons, je lui en ai donné pas mal aussi. En finale, je m’impose face à Seydou qui est un top joueur. Il n’était pas un buteur, mais il avait réalisé une excellente année avec pas mal de buts. Je pense que ça récompense un tout. Lorsque j’évoluais au RCL, il y avait une équipe qui avait de la gueule, des noms, des mecs qui avaient envie de se bousculer sur le terrain pour faire gagner Lens. Ma mentalité est semblable à celle de Lens. Je n’ai pas forcément retrouvé cette mentalité dans d’autres clubs. Cela m’avait choqué, j’étais un peu perdu. Au Racing, j’ai eu des entraîneurs comme Daniel Leclercq qui ne pensait qu’à l’attaque. En tant qu’attaquant, c’était un plaisir de jouer. Même aux entraînements, c’était beaucoup d’attaques devant le but. C’était un plaisir de faire des volées, etc. Ensuite, quand je suis devenu entraîneur, je voulais qu’il y ait cette fibre chez nos attaquants. Il y en a certains que je ne sentais pas trop et, pour moi, ça reste nécessaire d’avoir cette fibre. C’est ce qui est le plus recherché et ce sont les joueurs qui coûtent le plus cher dans le monde professionnel. Le buteur, c’est inné, c’est l’instinct.

Parlons un peu de votre avenir. Etes-vous toujours à la recherche d’un club avec Eric Sikora ?
Moi, je suis Siko. Dès qu’il trouvera quelque chose, je partirais avec lui. Ca nous manque. On voit qu’il y a des clubs en recherche, c’est à lui de se positionner à droite ou à gauche avec son agent. Moi, je suis derrière. Je suis fidèle à Siko. C’est lui qui m’a donné ma chance avec les Pros lorsqu’il est devenu entraîneur de l’équipe première. Il a une confiance en moi, car il sait très bien que je ne veux pas être numéro 1. Je veux rester adjoint, j’adore m’occuper des entraînements, je suis un fou de foot. J’analyse chaque match, je sais rester à ma place. J’essaye de transmettre mon vécu aux joueurs lors des entraînements.

Vous avez également créé la société MQ Events, une entreprise d’événementiel dans le milieu du sport avec Franck Queudrue. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Avec Franck, on se connaît depuis de nombreuses années. C’est un super mec qui a beaucoup de connaissances au niveau sportif. De mon côté, j’adore le sport. Je ne regarde que ça à la télévision. Actuellement, je me fais chier sans sport. On a donc lancé cette activité avec, notamment, les réseaux que j’avais. Frédéric Déhu nous a beaucoup conseillés sur ce sujet. Il a lancé la même activité dans le sud. Je veux profiter de nos noms pour développer ce concept et se faire plaisir. La période actuelle n’était pas forcément la bonne pour lancer l’entreprise à cause de l’épidémie de coronavirus. Pour l’instant, on retarde, mais nous ne sommes pas pressés.

Propos recueillis par Mickaël Nys