Sorti à la 90e minute pour recevoir l’ovation qu’il mérite, l’Argentin est resté un moment, les mains sur les hanches, comme pour prendre la mesure de ce qui ressemblait fort à ses derniers instants à Bollaert-Delelis. Et les supporters ne s’y sont pas trompés : des maillots floqués “Medina” ont émergé des tribunes, de la Lepagnot à la Trannin. Une bâche « Gracias por todo Facundo », un drapeau géant à l’effigie du défenseur : les Lensois avaient tout prévu pour célébrer le petit Medina, débarqué d’Argentine il y a cinq ans.

Les larmes lui sont vite montées aux yeux, et il a passé un long moment à étreindre ses proches. Puis est venue l’heure de la tournée des adieux. Car, même s’il lui reste encore trois ans de contrat avec le club, chacun sait que les prétendants ne manquent pas et que l’international argentin poursuivra son aventure vers d’autres horizons. On l’a vu offrir son maillot de match à Boubou, l’intendant du club, et adresser à chaque supporter un regard chargé de gratitude. Des yeux remplis de reconnaissance.

La Marek et la Xercès ont attendu patiemment leur tour — elles n’ont pas été déçues. Facundo Medina a enjambé la barrière avant de grimper à l’échelle du perchoir. Après avoir appelé son pote Sotoca à ses côtés, c’était l’heure de la communion, micro à la main.

Facundo Medina va s’en aller. En légende. Sans débat possible.