Le stade Bollaert, l’antre du RC Lens, a été rénové pour accueillir l’Euro 2016. Ce qui a représenté un coût d’environ 69,5 millions d’euros.

Cette rénovation a fait l’objet d’un rapport de la chambre régionale des comptes de 30 pages. Celui-ci était motivé par le fait que cette rénovation a bénéficié d’un taux de subventions publiques important de 84%, ce qui représente une somme de 59 millions d’euros. Ce qui n’aurait pas suscité un grand débat au conseil municipal selon La Voix du Nord, celui-ci passant à autre dossier en une poignée de minutes.

Propriété de la Ville de Lens, le stade Bollaert-Delelis est loué au RC Lens par l’intermédiaire d’un bail emphytéotique de 50 ans. Celui-ci prévoit que les charges d’investissement comme la rénovation doivent être gérées par le locataire. Mais le Racing, dont les matches ont été délocalisés à Amiens durant le temps des travaux et qui se trouvait en difficulté financière, a bénéficié de l’aide de la Région avec une subvention de 25 millions d’euros ainsi qu’un prêt de 11 millions d’euros.

Le problème qui se pose pour les magistrats est que le remboursement du prêt en faveur de la Région doit se faire en percevant à la place de la ville le loyer de 438 354 euros hors taxes par an. Une recette qui devrait donc revenir à la ville de Lens. Sans compter qu’en cas de relégation du club en National 1, le prêt ne serait jamais remboursé. Les magistrats estiment aussi que le loyer aurait dû être réévalué après les travaux. La Ville de Lens a répondu à la chambre régionale des comptes qu’elle s’était rapprochée du RC Lens afin d’y procéder, en prenant en compte l’impact des travaux réalisés actuellement pour le bus. La chambre estime aussi que le bail emphytéotique n’est pas la forme juridique adéquate, celui-ci devant se prêter à une mission d’intérêt général ce qui n’est pas le cas de cette situation à ses yeux. Sur ce point, la ville de Lens est en désaccord estimant que le Racing « assure le rayonnement des installations sportives, concourt a dynamisme économique et favorise la communication entre les différentes catégories socioprofessionnelles de la population au travers de la pratique du sport professionnel ».

Pour rappel, en mars dernier, des ajustements étaient évoqués sur ce dossier.

(Source : La Voix du Nord)