Yannick Cahuzac, Manuel Perez… le voile se lève déjà sur les premières recrues du RC Lens pour la prochaine saison, sous la seule réserve d’officialisation par le club. De quoi se renforcer avec des joueurs qui ont fait leurs preuves mais aussi préparer de possibles départs avant d’avancer sur d’autres secteurs de jeu.
Le RC Lens n’a encore rien officialisé, mais il n’a pas perdu de temps pour se renforcer dans l’optique de la saison prochaine. Sauf gros coup de théâtre, Yannick Cahuzac, en fin de contrat à Toulouse, et Manuel Perez, dans la même situation à Clermont, porteront les couleurs Sang et Or en 2019-2020, en attendant peut-être la signature de l’attaquant grenoblois Florian Sotoca, sous contrat jusqu’en 2021, courtisé en Ligue 1 comme en Ligue 2 mais sur lequel le club avance bien. Les arrivées des 2 milieux marquent la volonté du RC Lens de sauter sur ces occasions pour recruter des joueurs mâtures sans débourser le moindre centime. Mais aussi de préparer, semble-t-il avec les dossiers Yannick Cahuzac et Manuel Perez, un chantier dans l’entrejeu.
Car dans le sens inverse, cela pourrait bien bouger également cet été. Guillaume Gillet donne satisfaction dans l’entrejeu à travers ses qualités sportives sur le terrain mais aussi dans son rôle de cadre. Mais l’international belge de 35 ans n’a signé que pour un an l’été dernier et à cause d’une blessure au mollet en début de saison, il n’atteindra pas le quota de matches prévu dans le bail pour activer une option. Un départ, au regard des arrivées en cours, semble envisageable, sans oublier que le joueur représente à ce jour, en l’état actuel, le plus gros salaire parmi ceux pris intégralement en charge par le club (ndlr : le RC Lens ne prend que 30% en charge pour Achraf Bencharki et Thierry Ambrose, prêtés par Al-Hilal et Manchester City). Réputé pour son engagement total sur le terrain, ce qui lui a valu un temps d’être dans le collimateur des arbitres (118 jaunes et 15 rouges au cours de sa carrière en championnat), Yannick Cahuzac, 34 ans, a les armes pour combler le vide qui serait laisser en terme d’expérience si un départ du Belge venait à se concrétiser faute de terrain d’entente.
L’attaque, le prochain chantier prioritaire après le milieu
Par ailleurs, le RC Lens pourrait voir partir des éléments plus jeunes, à commencer par Cheick Doucouré, l’une des révélations de la saison. Le Malien est déjà pisté par de nombreux clubs, y compris à l’étranger. Il représente l’une des plus belles valeurs du club sur le marché des transferts. En cas d’offre à la hauteur, la porte devrait lui être ouverte. Jean-Ricner Bellegarde, dont le temps de jeu a fondu cette saison,pourrait également profiter de l’intersaison pour s’épanouir sous d’autres horizons. De quoi remodeler un secteur de jeu qui a connu plusieurs associations tout au long de la saison.
L’actualité du mercato ne se cantonnera évidemment pas au milieu du terrain pour le RC Lens. En défense, la question de l’avenir la charnière actuelle se pose alors que Jean-Kévin Duverne n’a toujours pas prolongé à un an de la fin de son bail (ndlr : s’il a signé pour 3 ans en 2016, il serait encore sous contrat jusqu’en 2020…) et que Steven Fortes arrivera en fin de prêt sans option d’achat, sans oublier le départ programmé en juin de Modibo Sagnan en juin pour la Real Sociedad. Mais le club dispose déjà d’un duo fiable avec Mehdi Tahrat et Aleksandar Radovanovic, blessés durant cette 2e partie de saison. Chez les gardiens, Jean-Louis Leca sera toujours là, à l’inverse de Jérémy Vachoux, qui a déjà signé à Orléans. Ce qui pourrait profiter à Didier Desprez, auteur d’une saison convaincante en National 1 en prêt à Drancy et qui brigue une place de numéro 2 au Racing. Le plus gros du travail devrait survenir dans le secteur offensif qui va sans doute perdre Thierry Ambrose, Grejohn Kyei et Achraf Bencharki tous en fin de prêt. Une arrivée du Grenoblois Florian Sotoca, si elle venait à se finaliser, ne serait que la première pierre d’un gros chantier alors que Philippe Montanier estimait déjà le secteur trop juste l’hiver dernier.
Christophe Schaad