Milieu du RC Lens, Djiman Koukou enchaine les matches en l’absence de Clément Chantôme. De manière générale, on sent le Béninois plutôt bien placé dans les petits papiers d’Eric Sikora qui n’a pas hésité à lui confier parfois le brassard, mais aussi plus performant, même s’il doit se battre pour gagner sa place de titulaire dans le onze de départ. Et le joueur le confirme, il se sent mieux depuis la montée du technicien en équipe première.

Lensois.com : Djiman Koukou, vous avez pu accumuler beaucoup de temps de jeu ces derniers temps, suite notamment à la blessure de Clément Chantôme. Comment vivez-vous cette période ?
Clément a son profil, moi j’ai le mien, même si l’entraîneur nous utilise dans la même position sur le terrain. C’est dommage pour Clément qu’il soit blessé. Maintenant, je pense que je peux toujours avoir mon mot à dire dans ce milieu. C’est pour ça que je m’entraîne très sérieusement et rigoureusement chaque jour. Le fait d’avoir du temps de jeu actuellement, ce n’est que du bonheur, du positif pour moi. Cela me permet d’engranger plus de confiance et m’aide à m’accrocher jusqu’à la fin. C’est mon objectif de tous les jours.

Depuis l’arrivée d’Eric Sikora, on vous sent plus à votre aise sur le terrain. N’est-ce qu’une impression ?
Oui, je l’ai ressenti également. C’est vrai que l’année dernière, je jouais, mais pas souvent dans des situations faciles. Eric Sikora m’a tout de suite fait comprendre qu’il pouvait donner sa confiance à tout le monde. A l’entrainement, ça m’a permis de mettre encore plus en évidence mes qualités. C’est peut-être ça qui fait que certaines fois, le choix se porte sur moi. Sur le terrain, je suis plus relâché, plus confiant et ça se voit tout de suite. Je dois m’appuyer sur ça pour grandir davantage.

« Je suis là pour apprendre »

Vous aviez eu l’occasion de le côtoyer lorsque vous êtes redescendu en réserve. Comment avez-vous accueilli sa nomination sur le banc de l’équipe première ?
L’ayant côtoyé, je savais que c’était quelqu’un qui, par rapport à mes entraînements, s’intéressait un peu plus à ma personne, qui n’hésitait à m’interpeller dans les exercices pour me dire de faire si et ça, ce qui n’était pas le cas avec Alain Casanova. Je suis là pour apprendre, cela m’a fait plaisir. Je me suis dit qu’il fallait que je sois à son écoute et quand il a été nommé entraineur, je savais que les chances pouvaient tourner de mon côté, qu’il fallait que je redouble d’ardeur et d’attention pour profiter de ses conseils.

Vous évoluez sous une forte concurrence, dans un effectif nombreux…
C’est le staff qui décide de l’effectif qui lui convient. Moi j’essaye au quotidien de m’entrainer le mieux possible. Après, qu’il y ait un effectif pléthorique ou non, je n’ai pas mon mot à dire. Je profite de tout le monde, je prends du plaisir aux entrainements. C’est le plus important pour moi : que je sois épanoui, que je travaille bien et que je sois bien dans ma peau.

Propos recueillis par Christophe Schaad