Le RC Lens va tenter de décrocher une place en quart de finale de la Coupe de France mercredi en battant Troyes en 8e de finale à Bollaert (18h30, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en triplex sur Eurosport 2). Face à une formation de Ligue 1, il faudra toutefois gérer avec la fatigue, de plus en plus grande en cette période très chargée.

Lensois.com : Eric Sikora, comment se porte votre groupe alors que les matches ne cessent de s’enchaîner tous les 3 jours ?
Cela commence à être dur, ça tire un peu partout avec la répartition des matches. Cela devrait rentrer dans l’ordre mais il y a beaucoup de fatigue. Avec le calendrier que nous avons actuellement, cela fait 9 matches en 34 jours avec les 2 qui arrivent cette semaine. C’est énorme. En plus, entre mercredi 18h30 contre Troyes et samedi 15h, je ne sais pas dans quel état nous serons contre Valenciennes, mais ça risque d’être compliqué.

Vous venez tout de même de ramener un nul de Lorient après 2 défaites malgré un match difficile dans le jeu…
Sincèrement, au début du match nous sommes bien en place. Nous laissons peu d’espaces. Après nous avions dit d’éviter les ressorties de balle dans l’axe car c’est ce qu’ils attendaient pour nous contrer. Ils sont très bons sur la transition et ils ont pu profiter d’une phase comme celle-ci sur la première situation. Ensuite, nous avons montré de la fébrilité, nous avons eu peur de jouer. Ils nous ont mis en difficulté. Heureusement, il y a eu Jérémy Vachoux. Ce qui est dommage sur le but encaissé, c’est que nous étions prévenus sur phase arrêtée qu’ils pouvaient jouer à 2, mais nous ne réagissons pas assez vite et nous encaissons juste avant la mi-temps. Ensuite, ils ont des occasions pour tuer le match et ne le font pas. Quand c’est comme ça, on n’est jamais à l’abri. Je suis content de prendre un point. J’ai dit que c’était heureux, c’est le cas mais ça nous fait énormément de bien après 2 défaites à la maison, même si dans le contenu, il y a pas mal de choses à revoir.

Comment expliquer ces 3 matches sur lesquels vous paraissez moins bien après une belle série. Est-ce justement la fatigue ?
Je pense qu’il y a de la fatigue, c’est clair. Nous allons à Lorient qui a une semaine de récupération quand nous recevons Sochaux en match en retard le mardi (0-1, 21e journée de Ligue 2), encore là nous allons jouer Troyes qui a 10 jours de récupération car ils n’ont pas joué ce week-end, et du coup samedi nous recevrons Valenciennes qui ne joue pas en Coupe de France. Par rapport à l’adversaire, nous avons moins de fraîcheur. Il est certain que la fatigue joue un rôle mais je pense que la défaite contre Orléans à 10 contre 11 plus d’une mi-temps joue aussi dans les têtes. Le match de Sochaux, ensuite, est différent car nous avons des situations de but à 0-0 que nous négocions mal. Le match n’était pas si mauvais. Ensuite à Lorient, nous jouons un prétendant à la montée qui vient de gagner chez le leader rémois. Nous sommes en dessous quand même des performances montrées il n’y a pas si longtemps.

« Forcément, nous allons laisser du jus pour le derby »

Changer de compétition tombe-t-il bien en ce moment ?
Nous sommes en Coupe de France et nous allons la jouer à fond, comme nous l’avons dit dès le début. Forcément, cela va laisser du jus pour samedi. Il y a une place en quart de finale. On se doit de tout donner pour cette place. Quelque part, il y aura des répercutions sur le match de Valenciennes, c’est clair. Il ne faut pas oublier que ce qui nous fait vivre, c’est le championnat et que nous ne sommes pas sauvés. Mais je n’ai jamais laissé tomber dans les compétitions. On se doit de jouer à fond cette coupe mais après il faudra vite récupérer et rebondir pour remporter le derby à Bollaert dans un stade où il était devenu difficile de prendre des points mais où nous restons sur 2 défaites.

Jouer contre une Ligue 1 n’est-il pas une belle occasion de se jauger ?
C’est toujours bien de se juger par rapport à une équipe supérieure. Nous avons déjà affronté Reims, une équipe de Ligue 2 qui sera en Ligue 1 l’année prochaine. Troyes est une bonne équipe qui joue bien au ballon. On s’apprête à courir énormément. Si on passe, ce sera un petit exploit. Après on ne sait pas ce qu’il peut se passer en quart de finale. On s‘attend à un match compliqué. Nous travaillons très peu avec le calendrier, c’est ça aussi qui nous pénalise. Nous n’avons pas des semaines entières pour travailler tactique ment, devant le but… Ce n’est que de la récupération.

Vous attendez-vous à ne pas avoir à faire le jeu à Bollaert cette fois alors que ce sera une formation de Ligue 1 en face ?
Je ne sais pas dans quel état d’esprit ils sont de leur côté par rapport à leur classement et leur déplacement à Strasbourg ensuite, mais je pense qu’ils vont jouer à fond pour engranger de la confiance. Ils vont venir pour obtenir un quart de finale et aller à Strasbourg en confiance. Ça peut aussi être bien pour nous parce que ça va jouer. Après, est-ce qu’ils vont jouer différemment car c’est la coupe, je ne sais pas. A nous de jouer comme on sait le faire. Il faudra bien défendre car c’est une équipe qui a une énorme maitrise technique et un buteur, quoi qu’on en dise même s’il marque moins en Ligue (ndlr : Adama Niane). Il y a de l’expérience avec Benjamin Nivet. Quand ils perdent le ballon, ils se replacent vite, ça sort et ça coulisse bien. A nous de bien défendre et de négocier tous les ballons récupérés pour leur faire mal. Cela se joue sur un match et le but est de se qualifier. Il faudra être hyper rigoureux, être bien en place dès que nous perdrons le ballon, bien coulisser pour laisser peu d‘espaces. Après, à la récupération nous sommes capables de leur faire mal.

Propos recueillis par Christophe Schaad