Le RC Lens à l’occasion de très vite rebondir ce mardi en recevant Sochaux en match en retard de la 21e journée de Ligue 2 (19h, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur Canal+ Sport), après sa défaite 1-0 à Bollaert de vendredi contre Orléans (23e journée de Ligue 2). L’entraîneur lensois Eric Sikora penche pour la thèse de l’accident.

Lensois.com : Eric Sikora, après la défaite concédée vendredi contre Orléans à Bollaert, enchaîner dès mardi avec la réception de Sochaux en match en retard n’arrange-t-il pas vos affaires ?
Ce qui est dommage sur ce match d’Orléans, c’est que nous restions sur une bonne série. Même les entraînements étaient bons dans la qualité et l’esprit. Nous sommes passés à côté, l’important est de vite réagir. Le fait d’avoir ce match rapidement va nous permettre d’évacuer ça. Nous avons fait un retour sur le match avec un montage-vidéo, maintenant il est oublié, nous nous consacrons à Sochaux avec l’envie de repartir pour refaire une série. Ça ne sera pas un match facile. Contre Orléans, même si nous ne sommes pas bons, nous devons faire 0-0. Cela nous aurait permis de rester invaincus, de poursuivre notre série. Cela peut arriver d’être un peu moins bien dans une série de matches. Le fait d’avoir voulu revenir rapidement à 1-1 nous a amené à nous précipiter. Nous sommes passés à côté, ça arrive, le tout est de réagir très rapidement.

Votre équipe a semblé souffrir d’un manque de variété inhabituel…
Nous aurions pu jouer 3 jours sans marquer. Nous devions mettre du rythme, sortir de la densité, jouer les 2 contre un sur les côtés. Le but d’Orléans a conforté cette équipe dans son choix de bien défendre, très bas, en laissant peu d’espaces. Mais quand on a montré la vidéo, on voyait qu’il y avait quand même des coups à jouer. Dans les choix, nous n’avons pas été bons. Cela a favorisé le jeu d’Orléans. Dans un souci de se précipiter, de vouloir égaliser rapidement, nous avons déjoué. Ça reste un match. J’espère que ça va nous servir de leçon et ça montre aussi que même si nous restions sur une très bonne série, nous pouvons perdre contre une équipe en infériorité numérique parce qu’il nous manque un brin de lucidité et que l’on privilégie par moment la solution individuelle plutôt que collective.

« Ça ne m’inquiète pas plus que ça »

Une fatigue mentale ne peut-elle pas l’expliquer, dans une période riche en matches ?
Orléans n’avait pas joué en Coupe de France en milieu de semaine. Nous, nous avions joué sur un terrain difficile contre une belle équipe de Saint-Brieuc (0-1, 16e de finale de Coupe de France). Il a fallu faire pas mal d’efforts. A Brest aussi (1-1, 22e journée de Ligue 2), il y a eu une débauche d’énergie. Forcément, nous y avons laissé du jus. Nous avons fait un peu tourner mais 60% des joueurs avaient joué à Saint-Brieuc. Ça peut expliquer tout ça mais nous devons faire au moins 0-0 en étant concentrés et attentifs. Au moins, tu prends un point et la série continue. Tu fais cette erreur et après il y a ce manque de lucidité, cette précipitation qui font que nous avons donné les armes à Orléans.

C’est la première fois que le RC Lens parait aussi impuissant depuis des mois. Y avait-il des signes ?
Non car la séance précédente avait été très bonne dans ce que nous recherchions. Je pense que c’est un accident. Nous avons fait énormément d’efforts sur une longue période pour revenir, nous replacer dans le championnat. Je ne pense pas que les derniers bons résultats ont amené les mecs à se voir plus beaux, à penser que ça allait se faire facilement. Je pense que d’entrée, nous n’avons pas mis le tempo, l’intensité nécessaire pour les mettre en difficulté. Face à une équipe qui se replaçait vite et qui procédait en contres avec des joueurs rapides, nous nous sommes mis en difficulté. Nous avions trop de touches de balle, un rythme pépère alors que d’habitude nous ne sommes pas comme ça. Contre Boulogne-sur-Mer aussi (3-2 ap, 32e de finale de Coupe de France), en première période nous ne gagnions pas les duels mais nous avions réussi à trouver les solutions. Là, on a buté sans cesse sur une équipe bien en place et sur le match, nous n’avons pas d’occasion. C’est le premier match où nous n’avons pas de situation. Avec les images, les joueurs se rendent compte de ce qui a été mal fait dans les choix et la mobilité. Nous sommes passés au travers de ce match, nous verrons mardi s’il y a une réaction contre Sochaux. On pourra alors dire que ce n’était qu’un accident. Ensuite, nous allons encore enchainer mais sincèrement, ça ne m’inquiète pas plus que ça. Je ne sens pas des mecs lâcher. Nous les avons vus déçus, mais je sens l’équipe revancharde. Un match reste un match et les sensations sont bonnes.

Propos recueillis par Christophe Schaad