Après sa défaite 3-1 à domicile contre Angers dimanche (12e journée de Ligue 1), le RC Lens va tenter de rebondir à Rennes samedi (13e journée de Ligue 1, 17h, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur Téléfoot). Les Lensois devront s’attacher à corriger les manques apparus notamment face au SCO pour rebondir. L’entraîneur lensois Franck Haise fait le point.
Lensois.com : Franck Haise, vous vous apprêtez à vous rendre sur le terrain d’une équipe de Rennes qui vient de jouer mercredi en Ligue des Champions à Krasnodar (1-0). Qu’en avez-vous pensé et pensez-vous que ce calendrier peut jouer en votre faveur sur le plan physique ?
C’est de l’intensité Ligue des Champions et c’est rarement cette intensité en championnat, même si c’était entre 2 équipes qui jouaient la 3e place. Je ne crois pas que ça jouera en notre faveur. Les Rennais ont un effectif construit pour jouer sur les 2 tableaux. Quand on voit les joueurs qui n’étaient pas sur le terrain ou dans le groupe, il y a quand même du beau monde. Ils ont aussi l’habitude de jouer tous les 3 jours ce qui n’est pas évident, mais je ne crois pas que ce soit un avantage pour nous. Enchainer est toujours dur, on dépense beaucoup d’énergie physique et mentale, mais il y a des internationaux, de la maturité. Ils ont les moyens d’enchainer. En championnat, ils ont marqué le pas sur les résultats, mais sur la qualité de jeu, la possession, le nombre de tirs… C’est presque toujours supérieur aux adversaires, même contre Paris. Il y a simplement des périodes durant lesquels il y a un peu moins d’efficacité mais leurs qualités ne sont pas parties, au contraire.
Dans quel état d’esprit abordez-vous ce rendez-vous après la défaite 3-1 à domicile contre Angers ?
Il faut qu’on soit dans un état d’esprit avec du doute car il y a un adversaire d’un autre calibre en face et en même temps, il faut s’appuyer sur les bonnes choses que nous avons réussies. Nous devons retrouver le fait d’être capable de jouer en étant solide, d’avoir des transitions offensives de qualité en étant vigilants sur les transitions défensives. Si on ne fait pas un match plein contre Rennes, on aura des soucis. On est obligé de faire un match plein pour ramener quelque chose.
« On n’est plus aussi compacts qu’avant à la perte du ballon. »
Sans une bonne efficacité, votre équipe ne risque-t-elle pas de peiner tout particulièrement pour prendre l’ascendant sur ce genre d’adversaire ?
Si on prend l’exemple d’Angers, si on marque une de nos 2 premières occasions, c’est sûr que c’est différent et qu’on a besoin d’être très efficace. On a aussi besoin, lorsque l’on a la possession sur un match, d’être plus solide et équilibré sur nos pertes et les transitions offensives de l’adversaire. Nous les avions étudiées, mais nous avons été défaillants. L’équipe est un peu trop emportée par son élan dans le jeu.
On vous sent plus vulnérables qu’avant à la perte du ballon…
C’est vrai. C’est un de nos problèmes les plus importants. A la perte du ballon, on n’est plus aussi compacts qu’avant, on n’a pas mis les sécurités, les marquages et plus il y a d’espace plus les adversaires ont du temps. Ils ont su l’utiliser. Ce sont des manques à corriger. Je pense que c’est dû à plusieurs facteurs. Le fait d’avoir été bien pendant une période collectivement et individuellement peut amener un peu plus de relâchement, un peu moins de concentration, et je ne vais pas prendre ça comme excuse mais c’est un fait : la moitié de l’équipe ne s’est pas entraînée pendant un moment et peut-être que parfois il en manque un peu, même si les statistiques athlétiques sont cohérentes. Le premier problème reste tactique, sur le fait que le bloc n’accompagne pas autant qu’avant.
Propos recueillis par Christophe Schaad
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