Franck Haise est un homme heureux. Après avoir pris la succession de Philippe Montanier, il a fallu 2 matches et 2 victoires à l’entraîneur Sang et Or pour emmener le RC Lens en Ligue 1. Entretien.

Lensois.com : Franck Haise, quelle est votre première réaction suite à l’officialisation de la montée en Ligue 1 du RC Lens ?
Évidemment, c’est d’abord une grande joie personnelle, pour les joueurs, pour le staff et celui de Philippe Montanier, Stéphane Wiertelak et Mickaël Débève qui n’a pas été au bout de l’aventure, mais qu’il faut associer à ce moment-là. C’est aussi une grande joie pour les gens du club, pour tous les supporters lensois et dieu sait à quel point ces supporters sont importants dans l’histoire du club. Dans la période actuelle, c’est une très belle éclaircie, une grande joie et un très beau moment.

Lens attendait ce moment depuis 5 ans…
Oui, c’était juste pour un aller-retour avec des matches à Amiens. C’était une période compliquée. Je ne sais pas quelle sera la saison du Racing la saison prochaine. Elle sera peut-être aussi difficile, mais j’espère surtout qu’elle sera belle. Aujourd’hui, on va d’abord goûter au plaisir de voir le Racing Club de Lens dans l’élite du football français.

Quel est votre sentiment concernant la décision de la LFP ?
Les 2 options possibles étaient la saison blanche ou l’arrêt à la dernière journée disputée. Il y a eu 8 mois et demi de compétition, une saison disputée aux trois quarts, ce n’est pas anodin. Il y a eu beaucoup d’efforts de la part de tout le monde. Je pense que la logique du moment était de prendre en compte ces 8 mois.

Vous comprenez la frustration de club comme Clermont, Troyes ou encore Ajaccio ?
Bien sûr. On a voulu se montrer discret et ne pas trop prendre la parole avant cette décision, car si on avait été à leurs places ou à celle d’Amiens et de Toulouse, les discours auraient peut-être été différents. Je pense malgré tout que la logique l’a emporté. C’est difficile de mettre un mouchoir sur 8 mois et demi de compétition, mais évidemment je comprends la frustration et la déception de ces clubs.

En tant que compétiteur, ressent-on une légère frustration à ne pas avoir acquis cette montée sur le terrain ?
Oui, forcément. Tout le monde aurait voulu gagner cette place sur le terrain et avec notre public. Il n’y a aucune ambiguïté. Il y a juste des choses qui nous dépassent à l’heure actuelle et on doit faire avec. Ce soir, on récompense la régularité d’une saison et le travail.

Vous avez dirigé 2 matches pour 2 victoires et une montée. Vous êtes l’entraîneur le plus efficace du monde ?
(rires) Oui, c’est pour la plaisanterie, mais il faut surtout retenir que ces 2 matches nous permettent de monter en Ligue 1. Sans ces 6 points-là, le RC Lens serait resté en Ligue 2 ce soir. Ce match à huis clos face à Orléans dans des conditions particulières n’a pas été le match du siècle, mais la victoire et le penalty de Florian Sotoca nous permettent d’accéder en Ligue 1.

Un mot sur votre avenir. On se doute que vous avez envie de découvrir la Ligue 1 avec le RC Lens…
Si je vous disais le contraire, je serais fou. Je ne suis pas fou. Avec le staff, nous avons très envie de découvrir cette Ligue 1 avec le RCL. Maintenant, la réponse appartient aux dirigeants, je suis à l’écoute. On discutera le temps voulu.

Un dernier mot pour les supporters ?
J’ai juste la petite frustration de ne pas avoir pu partager ce moment à Bollaert avec eux. De plus, mon seul match à domicile fut à huis clos. Je sais qu’ils seront là pour la Ligue 1 et je leur souhaite beaucoup d’émotions et de bonheur en Ligue 1 et de le vivre intensément.

Propos recueillis par Mickaël Nys