Arrivé au RC Lens en 2018, Massadio Haïdara a récemment prolongé alors qu’il arrivait au bout de son contrat en juin. Malgré une grosse concurrence à gauche avec Issiaga Sylla et Ismaël Boura, il arrive à tirer son épingle du jeu que ce soit dans un rôle de piston qu’il maîtrise de mieux en mieux ou parfois à gauche de la défense à 3. L’ex joueur de Nancy et Newcastle revient sur sa progression.

Lensois.com : Massadio Haïdara, comment-vous sentez-vous en cette semaine plus calme du calendrier, avec un seul match à jour dimanche après un programme très resserré ?
Cela fait du bien. On a enchainé beaucoup de matches et c’était plus compliqué pour la récupération. On a eu plus de temps pour travailler et peaufiner ce qu’on avait à faire. Il n’y a pas eu de grands changements non plus. Le coach est resté fidèle à ses principes. Ce sont justes des petites choses que l’on peut toujours améliorer.

A titre personnel, on vous sent bien physiquement. On se souvient qu’avant d’arriver à Lens, vous restiez sur une expérience gâchée par les blessures à Newcastle. Tout ceci semble derrière vous…
Quand on a des blessures à répétition pendant presque 2 ans, on se pose forcement des questions et c’est vrai que ça nous traverse l’esprit de se demander si un jour on va retrouver une forme physique adéquate. Pendant ma première année, les 6 premiers mois, cela s’est bien passé, puis j’ai eu un contrecoup physique dur à digérer J’ai plutôt bien réussi à le gérer pour remonter la pente et depuis 3 ans que je suis ici, physiquement et mentalement, je me sens de plus en plus fort. Cela m’a aidé pour retrouver ma forme actuelle.

« Si j’ai prolongé, c’est que je vois mon avenir au club »

Vous faites désormais figure d’ancien au club et venez de prolonger…
Je suis très content. J’entame ma 3e année au club et je me sens bien, dans un groupe qui vit bien. L’année se passe plutôt bien et tous les feux sont au vert pour que je puisse m’épanouir et aller de l’avant. Si j’ai prolongé, c’est que je vois mon avenir au club.

Cette saison, on vous voit évoluer principalement en tant que piston mais aussi à gauche de la défense à 3. Comment appréhendez-vous ces 2 rôles et lequel a votre préférence ?
Ce sont 2 postes vraiment différents. Sur le côté, c’est de la course, dans l’axe c’est beaucoup plus de la couverture. Quand tu joues en piston, il faut faire des appels vers l’avant et parfois dans le vide pour libérer la place à un coéquipier. Dans l’axe, cela demande beaucoup de concentration sur le placement, il faut anticiper le jeu de l’adversaire. C’est aussi le cas sur le côté mais les efforts et les demandes ne sont pas les mêmes. Je préfère jouer sur un côté pour une question d’habitude, car j’y ai été formé et j’ai donc plus de repères. Mais jouer dans l’axe ne me dérange pas, c’est fonction du coach et de ses choix. Si je peux aider à l’un de ces 2 postes, c’est bien pour l’équipe.

Le rôle de piston dans l’équipe de cette année, portée vers l’avant, vous amène à vous retrouver plus souvent qu’avant en situation dangereuse près des buts adverses…
On évolue plus haut donc on a plus de possibilité d’être décisif que dans une défense à 4. Il y a plus de couverture pour attaquer mais je ne me focalise pas sur les statistiques à tout prix. Si je peux être décisif pour l’équipe, tant mieux, mais je ne me focalise pas sur ça. Si ce n’est pas moi mais un autre qui peut être décisif juste avec mon jeu de placement, c’est bénéfique pour l’équipe. On s’entraine sur les actions qui peuvent être amenées à se produire en match et savoir quoi faire face à la situation. Il faut le travailler régulièrement pour que ça devienne automatique.

Propos recueillis par Christophe Schaad