Après 3 défaites de suite en championnat dont le derby perdu 4-2 à Valenciennes (14e journée de Ligue 2), le RC Lens va tenter de se relancer samedi à Beauvais contre Nogent-sur-Oise, club de Régional 1, lors du 7e tour de Coupe de France (19h). L’entraîneur lensois Philippe Montanier se méfie du piège que peut représenter un tel rendez-vous.

Lensois.com : Philippe Montanier, après 3 défaites en championnat, vous abordez ce match de Coupe de France face à Nogent-sur-Oise avec une équipe amputée d’une dizaine de joueurs blessés, suspendus ou convoqués en sélection. Il ne doit pas être des plus simples à préparer…
C’est l’occasion de donner du dynamisme avec les jeunes. On les connait, ce sera l’occasion pour certains d’apparaitre sans doute dans le groupe. Ils étaient 8 ou 9 à s’entraîner avec nous. Le match amical joué contre Padoue en octobre (2-1) a permis de les intégrer et cela s’était bien fait lors de cette rencontre. Mais contrairement à ce match, on ne sera pas dans une logique d’essayer mais de mettre l’équipe la plus compétitive. Nous avons beaucoup d’absents mais aussi des présents qui ont de la qualité.

Comment procédez-vous pour analyser l’adversaire ?
On prend forcément ce match très au sérieux car c’est la Coupe de France, la compétition la plus mythique et historique mais aussi la plus capricieuse. A chaque tour les amateurs arrivent à briller, à monter leur niveau et leur engagement. Nous sommes extrêmement méfiants. Nous avons filmé leurs 2 derniers matches pour bien les étudier et se bien se préparer. On ne joue pas un club de Régional 1 mais un 7e tour de Coupe de France.

Une élimination ferait tâche après les 3 défaites en championnat…
Bien sûr, mais comme toute ‘élimination. On ne pense pas trop à l’élimination, plutôt à la qualification, en tout cas à comment faire pour y parvenir. Mon père a éliminé Le Havre avec un club amateur en 1955, ça existe donc depuis toujours. On demande toujours comment ça se fait, je n’en sais rien, mais c’est ce qui fait le charme de cette compétition où amateurs et professionnels se confrontent. Nous sommes à la fois très contents de la jouer et méfiants.

« Moins dans l’esprit de ce que nous faisions avant depuis le Gazélec »

La Coupe de France tombe-t-elle au bon moment pour vous ?
Tout le monde était en colère après Valenciennes, moi le premier. La pilule a été difficile à avaler mais c’est un métier qui réclame de savoir rebondir. Il faut tenir compte de ce qu’il s‘est passé mais surtout regarder devant. Je ne sais pas s’il y a des meilleurs moments pour changer de compétition mais c’est là et c’est une opportunité de renouer avec la victoire, pour certains qui manquent de temps de jeu de montrer leurs qualités et pour des jeunes d’intégrer l’équipe.

Il faudra se relever de ce match à Valenciennes où vos joueurs n’ont pas été au niveau habituel…
On a une équipe très solidaire quand il y en a un qui n’est pas bien les autres se mettent aussi à ne pas être bons ! Il y a tout de même eu quelques belles satisfactions comme Grejohn Kyei qui revient bien et met 2 buts dont un refusé. Je suis sur que le match peut tourner à ce moment là. Mais ainsi va le foot et nous ne sommes pas obligés d’en prendre 2 derrière non plus. Nous n’avons pas été à notre niveau sur l’engagement et la qualité technique.

Arrivez-vous à identifier ce qui vous conduit à être moins performants en ce moment ?
Il y a quelques explications que je ne partagerai pas, on essaye de les trouver. J’avais un peu les mêmes sur la 2e mi-temps du match à domicile contre le Gazélec alors que l’on gagnait 5-0. Depuis ce match, nous sommes moins dans l’esprit de ce que nous faisions avant. Si on met 20% de moins dans tous les domaines, on n’est pas meilleurs que les autres et les matches ne se jouent à pas grand-chose. Le point positif est d’avoir su revenir 2 fois au score. J’espère que les prochaines fois, on reviendra définitivement.

Propos recueillis par Christophe Schaad