Sur 2 défaites de suite après s’être incliné 1-0 à domicile contre Lorient (34e journée de Ligue 2) puis 2-0 à Brest (35e journée de Ligue 2) le week-end dernier malgré une vraie domination, le RC Lens doit se relancer à domicile face à Clermont samedi (36e journée de Ligue 2, 15h, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur BeIN Sports 1). A 3 journées de la fin et alors que le Racing est 6e à 2 points du 5e pour une place en play-offs, il faudra plus que jamais retrouver l’efficacité devant. L’entraîneur Philippe Montanier fait le point.

Lensois.com : Philippe Montanier, quel est votre état d’esprit avant le match de samedi à Bollaert contre Clermont ?

C’est un championnat curieux car à chaque fois, on se dit que si on perd, on est mort, mais quand on perd on s’aperçoit ensuite qu’on n’est pas mort. On est toujours en vie et il y a donc de l’espoir. Nous n’avons pas notre destin en main, c’est ça le plus difficile à accepter. Maintenant on ne peut pas connaître les résultats des autres, donc plutôt que de perdre notre énergie en calcul, et supputation, nous allons déjà essayer de tout faire pour gagner, retrouver notre dynamique à domicile même si les matches étaient plutôt accomplis, sauf offensivement. Les joueurs ont pris un coup de casque après Brest avec le sentiment de mériter mieux. Mais au fil de la semaine, tout le monde s’est remonté pour la prochaine échéance.
Il y a tout de même beaucoup d’incertitudes sur cette fin de parcours, la situation parait difficile…
C’est le principe du sport, encore plus dans le football. J’ai discuté avec une connaissance qui aime les paris. Il ne le fait jamais sur le foot car il trouve que c’est le sport le plus aléatoire et ça lui parait compliqué de gagner de l’argent dessus. Sur un match, tout peut se passer, et on le voit en Coupe de France avec des équipes de 6e division qui battent des Ligue 1. Cependant, nous devons nous concentrer sur ce que nous pouvons influencer. L’arbitrage à Brest ou le gardien qui fait des arrêts comme contre Valenciennes (0-0, 32e journée de Ligue 2), on ne peut pas, par exemple. On doit faire le maximum sur ce que l’on peut maîtriser.
« Quand vous voyez les chiffres, vous savez que l’équipe a mouillé le maillot »
Vous allez jouer face à une équipe de Clermont qui n’a plus rien à jouer, vous ne pourrez pas vous montrer moins à la hauteur qu’elle dans la motivation…
Hormis peut-être face au Gazélec Ajaccio, dans quel match avant nous été en dessous ? Nous avons les chiffres et quand vous voyez que l’équipe court plus que l’adversaire, qu’elle gagne plus de duels, vous savez qu’elle a mouillé le maillot. Mais ce n’est pas toujours suffisant. Pour gagner les rencontres, il faut marquer un but de plus que l’adversaire et c’est ce qu’il nous manque aujourd’hui.

Avez-vous encore le temps, à 3 journées de la fin, d’améliorer ces défauts ?

Les matches ne se ressemblent pas. A Grenoble (2-0, 33e journée de Ligue 2), nous avons marqué 2 buts sur 7 tirs cadrés. Nous avons un problème d’efficacité offensive mais on sait que sur un match ou 2, il suffit d’en marquer un pour que cela puisse se décanter. On sait aussi que les adversaires défendent bien ou que les gardiens sont bons. Cela fait plusieurs matches que le portier esr le meilleur joueur de l’équipe adverse. Mais ce n’est pas parce qu’on n’a pas marqué à Brest, que l’on n’avait pas marqué contre Valenciennes ou Le Havre (0-0, 30e journée de Ligue 2) que nous n’avons pas su marquer contre Grenoble. C’est ça qui fait que l’on se dit que si on souffre d’un déficit offensif, on peut aussi marquer.
Propos recueillis par Christophe Schaad