Vainqueur 3-0 à Bollaert contre Béziers lundi (23e journée de Ligue 2), le RC Lens enchainera samedi avec un second match consécutif dans son antre face à Metz, le leader (24e journée de Ligue 2, 20h45, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur BeIN Sports 1). L’entraîneur artésien Philippe Montanier fait le point avant ce choc dont il mesure l’importance sans en faire un tournant définitif.
Lensois.com : Philippe Montanier, avec le recul, que retenez-vous de votre victoire contre Béziers ?
Il y a toujours des choses à corriger. C’était un match satisfaisant car nous avons marqué 3 buts avec 8 occasions franches et sans concéder de tir cadré. Nous avons eu de bonnes phases de possession en seconde période, mais à 3-0, nous devons plus avoir cette maîtrise. Cela n’a pas empêché d’avoir des situations de marquer et nous sommes restés hermétiques, mais il faut aussi avoir la capacité de mieux maîtriser. On progresse dans ce domaine, le retour de Guillaume Gillet nous y aide beaucoup. Nous devons être perfectionnistes.
Vous allez désormais recevoir Metz, le leader. Y a-t-il un parfum particulier avant cette affiche ?
Comme toujours avant un gros match, surtout que c’est un leader de qualité qui est au-dessus depuis le début. Ce sont toujours des matches intéressants à jouer. La qualité de l’adversaire et l’enjeu font que d’un point de vue motivation, il n’y a normalement pas trop de travail à faire !
Metz vous a infligé votre première défaite de la saison sur son terrain (2-0, 6e journée de Ligue 2) après une qualification sur votre pelouse lors du 2e tour de la Coupe de la Ligue (1-1, 3 tab 5). Êtes-vous revanchards ?
Nous ne sommes pas trop revanchards car cela remonte à loin puis c’était plus par rapport à l’arbitrage de M. Batta qui est un très bon arbitre, mais je suis convaincu que cela a faussé le match à Saint-Symphorien (ndlr : le RC Lens a terminé à 10 après l’expulsion de Fabien Centonze à la 37′). Les Messins n’y sont pour rien. Nous avons été éliminés aux tirs au but en Coupe de la Ligue puis il y a eu cette défaite là-bas dont nous étions ressortis frustrés mais c’est l’occasion de fournir un match plein sans fait de jeu qui vienne nous perturber ou nous diminuer.
« Un match important mais pas capital »
Metz dispose de 11 points d’avance sur vous. Qu’est-ce qui fait la différence entre les 2 équipes ?
Ils sont meilleurs dans tous les domaines. Ils ont ont une force de frappe offensive intéressante avec 6 joueurs interchangeables du même niveau. Quand on voit Emmanuel Rivière remplaçant alors qu’il a un certain standing, ça montre la qualité de l’effectif.
Peut-on s’attendre à un match semblable à celui gagné contre Brest (2-1, 17e journée de Ligue 2), face à une formation plutôt de nature à ouvrir le jeu ?
Quand les Messins sont venus pour la Coupe de la Ligue, ils avaient un bloc médian et ils nous ont attendus. On verra ce que ça donne, ce qui est sûr c’est que nous sommes plus dans la peau du challenger que du favori vu l’écart au classement, même si nous serons à domicile et sur une dynamique intéressante. Metz vient d’être éliminé par Orléans en 8e de finale de la Coupe de France mais ce n’était pas l’équipe type, ils ont géré. Puis la Coupe, c’est particulier, on le voit avec Villefranche qui pousse le PSG en prolongation (0-3 ap). Par contre, des équipes ont malmené Metz et ont même gagné. Nous avons toutes nos chances.
L’accès aux barrages se joue-t-il sur ce match ?
Il restera 42 points à prendre alors qu’on en a 38, je ne pense pas que ça se joue là-dessus. Ce sera important de prendre des points pour rester dans le bon wagon mais il restera plus de points en jeu que ceux que nous avons déjà. Quel que soit le résultat, ce sera important mais pas capital car trop éloigné de la fin du championnat.
Propos recueillis par Christophe Schaad