Le RC Lens a repris son destin entre les mains en l’emportant à Ajaccio (0-2, 37e journée de Ligue 2). 5e, il sera assuré de terminer au moins 5e et donc qualifié pour le play-off 1 s’il bat Orléans vendredi à Bollaert (38e journée de Ligue 2, 20h45, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur BeIN Sports 2). Un match particulier qui pourrait permettre aux Sang et Or d’entretenir le rêve de monter en Ligue 1 ou y mettre un terme.
Lensois.com : Philippe Montanier, dans quel état d’esprit se trouve votre groupe après la victoire 2-0 à Ajaccio et avant ce match décisif de vendredi à domicile contre Orléans ?
Nous ne sommes pas trop dans l’euphorie. Je crois qu’il n’y a pas tellement eu de crie de joie dans le vestiaire à Ajaccio tant nous sommes partis du principe qu’il fallait gagner les 3 derniers matches. Nous n’avons fait que les 2 tiers du chemin. C’est assez serein, je pense que la pression va monter progressivement car ça reste un match à venir capital et décisif. Nous sommes prêts à batailler.
On a l’impression que les choses sont en train de basculer de votre côté ces dernières semaines avec plusieurs signaux positifs…
Le match contre Clermont (1-0, 36e journée de Ligue 2) a été important car nous sortions de 2 défaites et nous démarrons cette rencontre sur un penalty non sifflé pour nous puis l’expulsion de Jean-Kévin Duverne. Gagner dans ce contexte en montrant beaucoup de valeurs et de foi, enchaîner à Ajaccio, c’était bien. Mais nous restons prudents car nous sommes habitués à faire un peu le yoyo. C’est positif, mais ça ne sera utile que si nous l’emportons face à Orléans.
« Dire que le groupe est sûr de lui à 100%, que rien n’arrivera, ce serait prétentieux »
Existe-t-il un danger de penser trop vite aux play-offs ?
Oui car nous n’y sommes pas encore. Nous étions en ballottage défavorable et désormais il est favorable mais nous sommes toujours en ballottage tout de même, donc dans une position indécise. Seulement il y a des circonstances plus favorables pour nous en ce moment. On a parlé de finale mais quand on joue une finale, derrière il n’y a plus rien. Ce sera un match décisif, important. Nous voulions être dans le Top 5 à la 38e journée. Nous y sommes à la 37e journée mais nous n’en sommes pas encore à la 38e.
Êtes-vous confiant quant à la capacité de vos joueurs à gérer leurs émotions lors de ce rendez-vous déterminant ?
Nous allons voir. Nous avons quand même des joueurs qui ont un peu d’expérience. La pression va monter petit à petit. Le groupe est plutôt tranquille et serein pour l’instant, mais ça va monter et c’est bien quand il y a de la pression. Cela permet de se transcender. Ce qu’il faut surtout, c’est qu’elle n’inhibe pas. Nous avons des joueurs d’expérience, il y a une bonne dynamique, mais il n’y a pas de certitudes. Je ne peux pas vous dire que le groupe est sûr de lui à 100%, que rien n’arrivera, non, ce serait prétentieux et nous n’avons pas un groupe prétentieux. Mais nous avons conscience que nous avons les armes entre les mains.
Propos recueillis par Christophe Schaad