Rencontré à l’occasion d’une réunion organisée entre la presse et la direction du RC Lens, Eric Roy, nouveau manager sportif du club, fait le point sur la situation difficile du moment. Il est arrivé dans un club qui lutte pour sa survie en Ligue 2 et il sait que cela pourrait durer encore plusieurs mois. Pour lui, l’essentiel pour relever la tête est d’y être préparé.

Lensois.com : Eric Roy, comment définiriez aujourd’hui vous votre mission principale au RC Lens ?
J’ai une mission générale qui est de mener la politique sportive du club. L’urgence est de faire décoller l’équipe sur le plan sportif et comptable. Aujourd’hui, nous sommes plus près du National que de la Ligue 1. Il faut en avoir conscience, les joueurs aussi.

Quels leviers s’offrent à vous à l’heure actuelle ?
Les leviers sont minimes pour l’instant. Le mercato d’hiver approche mais c’est un mercato qui est toujours compliqué. Il s’agit d’améliorer l’équipe, mais dans quelle mesure, c’est encore difficile à cerner.

« C’est important d’avoir peur »

La situation vous fait-elle peur ?
C’est important d’avoir peur car quand on a peur, on est concentré et peut-être beaucoup plus déterminé encore. Je crois que les joueurs ont besoin aussi d’avoir ce sentiment. Quand on est responsable, c’est aussi un sentiment que l’on doit avoir, après ce n’est pas pour ça qu’on doit être inhibé sur le terrain ou en coulisses, comme moi. Il faut travailler d’arrache-pied pour récupérer une situation difficile.

Vous voyez des raisons de vous dire que vous allez vous en sortir ?
Je suis toujours positif. Il faut être conscient de la situation, que ça peut être compliqué jusqu’au bout et y être préparé. Quand on ne l’est pas, et c’est peut être ce qui s’est passé en début de saison, on s’aménage des moments compliqués. Nous avons besoin de tout le monde, de joueurs concernés, ultra motivés, c’est mon rôle au quotidien d’épauler Eric Sikora dans une situation qui n’est pas simple. Il y a une grande volonté du staff, de l’encadrement du club d’accompagner cette équipe, après chacun doit faire sa part du marché.

Propos recueillis par Christophe Schaad