Le RC Lens se prépare tant bien que mal avec un effectif très réduit pour jouer vendredi à Marseille si le match est maintenu (9e journée de Ligue 1, 21h, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur Téléfoot). Mais on sent à travers les mots de l’attaquant Florian Sotoca que les têtes ont du mal à pleinement se focaliser sur ce rendez-vous dans un contexte sanitaire difficile à la Gaillette.
Lensois.com : Florian Sotoca, dans quel état d’esprit vous sentez-vous à 2 jours de ce match à Marseille pour l’instant maintenu ce mercredi midi, alors que vous faites face à une situation sanitaire difficile ?
On essaye de faire le maximum au quotidien mais ce n’est pas une situation facile. On essaye de bien faire mais on pense toujours à nos coéquipiers absents. C’est une situation compliquée pour nous familles aussi. Ce n’est pas aisé. Le staff essaye de faire le maximum même s’ils ne sont pas nombreux. On est testés tous les 2 jours, c’est assez compliqué depuis la semaine dernière, mais on essaye de préparer ce match tant bien que mal. Cela ne dépend pas de nous mais de la LFP et des règlements.
Est-il bien raisonnable d’envisager la tenue de ce match ?
Il y a un règlement en place qui a été appliqué pour le dernier match contre Nantes. On a encore beaucoup de cas et le match pourrait bien être reporté mais il ne faut pas s’avancer trop vite. Jouer dans ces conditions, physiquement, moralement, c’est compliqué. Forcément, dans les entraînements on n’a pas la même intensité que quand on est tous sur le terrain. On s’adaptera à ce qu’on nous dira. On attend les résultats de ce mercredi matin et on verra ce que décidera la LFP à la suite de ça.
« Plus préoccupés par ce virus que la perspective de jouer un match de Ligue 1 »
On imagine que vous prenez des nouvelles des membres du groupe qui peuvent être souffrants…
On essaye de se rassurer au maximum, on est footballeur et on peut se dire que ça ira, après on n’est jamais sûr de rien avec ce virus et on est forcément  un peu inquiets. La préoccupation c’est aussi de savoir à qui on peut le transmettre, on pense aux familles. Il faut faire très attention. On porte le masque en permanence dans le vestiaire, en salle de musculation, le staff aussi, on a toujours du gel à portée de main, mais ça n’a pas empêché le vestiaire de se répandre. On a toujours fait attention mais depuis 8 jours, c’est allé très vite.
Avez-vous envie de jouer ?
C’est une situation très compliquée, on se retrouve à l’entraînement en étant peu, ce n’est pas la même intensité. On est tous plus préoccupés par ce virus que par la perspective de jouer un match de Ligue 1 qui arrive vite vendredi. On essaye d’être professionnels au maximum parce que pour le moment, le match se joue. Mais c’est vrai que psychologiquement et physiquement, c’est compliqué d’être au maximum. On essaye de faire attention, notamment aux blessures. Après, le règlement doit être appliqué.
Propos recueillis par Christophe Schaad