La LFP est sur le point de régler le dossier des droits TV pour les 3 saisons à venir pour une somme fixe de 600 millions d’euros annuels. Les enjeux sont majeures pour les clubs français, secoués économiquement par la conjugaison de la pandémie et du défaut du désistement de Mediapro.

Président de la DNCG, qui attend les budgets des clubs lundi, Jean-Marc Mickeler a fait le point sur la situation du football professionnel français sur La Chaine Parlementaire. Le bilan n’est pas vraiment engageant alors que le déficit cumulé atteint le milliard d’euros :

« Le record en matière de sessions et de plus-value de joueurs pour équilibrer ce milliard d’euros de déficit  a été atteint il y a 3 saison avec 900 millions d’euros de plus-value, un record historique. En moyenne, avant la Covid-19, on était plutôt sur des montants compris entre 500 et 600 millions d’euros. Post-Covid et dans les 2 ou 3 saisons qui viennent, je m’attends plutôt à des moyennes de 200 à 300 millions d’euros. On a une base de coûts installés de l’ordre de 2,8 ou 2,9 milliards d’euros. On a une capacité de génération de revenus, si on prend des droits tv autour de 650 millions d’euros, de l’ordre de 1,7 milliard, si on remet les gens dans les stades. On voit qu’on est dans un modèle qui n’était pas pérenne, mais qui permettait d’affronter éventuellement une crise. Le foot professionnel français est rentré dans la crise du Covid avec 1,7 milliard d’euros de fonds propres et 500 millions de dette. S’il n’avait dû affronter que la Covid, on aurait pu imaginer que ce niveau de fonds propres aurait permis de passer cette crise avec un minimum d’encombres. Mais affronter en plus le défaut de Médiapro relevait de la mission impossible. Au 30 juin, il restera un demi milliard de fonds propres mais cette image est l’arbre qui cache la forêt car il est localisé sur 2 ou 3 clubs, les autres auront des fond propre à zéro ou négatifs. Sans restructuration collective, on restera sur des coûts  de 2,8 ou 2,9 milliards. On en saura un peu plus ce vendredi mais si on table sur 600 ou 650 millions de droits TV, on sera à environ 1,7 de revenus prévisionnels pour 2021-22. Sans apport massif des actionnaires existants, il est peu probable que la majorité des clubs puissent survivre à la saison 2021-2022. »