Arrivé de l’OH Louvain cet été, John Bostock est l’une des grandes révélations de ce début de saison, aussi bien à l’échelle du RC Lens que de la Ligue 2. Le milieu revient sur ses premiers mois réussis en France et ses ambitions.

Lensois.com : John Bostock, vous avez été élu récemment meilleur joueur de Ligue 2 en septembre. Vous attendiez vous à de tels débuts en France ?
C’est bien de remporter un prix. Mais c’était pour le mois dernier, maintenant nous sommes en octobre. Il y a un temps pour s’adapter mais le club a tout fait pour que ce soit facile pour moi. On joue en plus un football que j’aime. J’apprécie les responsabilités qui sont les miennes dans l’équipe. C’est super d’aider sa formation à gagner et prendre des points. Quand ça arrive, tout le monde se sent mieux. En France, j’ai trouvé des similarités avec le football anglais. Il y a du physique, de la technique. Avoir joué en Angleterre m’a préparé à évoluer en France et j’ai pu m’y adapter rapidement.

On dit beaucoup de vous que vous êtes le joueur le plus important de l’équipe, notamment dans les médias. Qu’en pensez-vous ?
Je ne lis pas le français, je ne peux pas savoir ce que les journalistes disent, mais en tant que footballeur, il est toujours agréable de recevoir des compliments. Maintenant, dans ma carrière, j’ai connu des hauts et des bas. J’essaye de rester le même dans toutes les circonstances. C’est de toute façon l’équipe qui est importante. Il faut 11 joueurs pour obtenir de bons résultats. C’est agréable d’entendre ça mais j’ai besoin de mes coéquipiers.

Vous aviez d’autres choix, pourquoi avoir choisi le RC Lens ?
J’avais plusieurs possibilités cet été. Pour être honnête, les autres solutions que j’avais ne m’ont pas touché au cœur. Il y avait des options intéressantes, notamment pour retourner en Angleterre, ce qui aurait pu être bien pour ma famille. Cela peut-être un peu tentant mais je suis à un stade où je dois avant tout penser au meilleur endroit pour ma carrière. Quand je suis venu à Lens, j’ai été surpris. J’ai vu les installations, j’ai rencontré les dirigeants, j’ai vu le projet… Cela m’a touché en plein coeur.

« Avancer étape par étape »

Quel niveau visez-vous aujourd’hui ?
Je veux jouer au plus haut niveau possible. Mais mon objectif principal aujourd’hui, c’est le RC Lens et monter avec lui en Ligue 1. C’est mon rêve, mon but. Ce n’est pas facile, ce championnat est parfois étrange, vous pouvez avoir le ballon pendant tout le match et perdre comme à Sochaux. Mais j’espère atteindre la Ligue 1 avec le Racing. Je veux avancer étape par étape. Ce n’est pas bon d’aller trop vite. Je pense être au bon endroit.

Vous jouez dans une équipe avec une forte possession du ballon. Est-ce une chose que vous appréciez particulièrement ?
Bien sûr. Avant, j’étais de l’autre côté de la barrière. En Belgique, quand vous jouez contre Anderlecht ou La Gantoise, vous devez vous résoudre parfois à défendre pendant tout le match. Maintenant, je suis dans une équipe qui a le ballon, c’est appréciable. Mais ça ne fait pas tout. Il faut gagner.

Cette saison, lors du match contre Orléans (4-2, 8e journée de Ligue 2), vous vous êtes distingué par un but sur penalty grâce à une panenka alors que vous connaissiez une première mi-temps difficile… Cela traduit un fort mental ?
Contre Orléans, je me demandais ce qu’il se passait sur cette première mi-temps. Je perdais tous les ballons. Puis il y a ce penalty. Normalement, j’aurais fait une panenka si ma confiance était haute, mais je sortais d’une mauvaise période. C’était le geste le plus sûr. Le penalty est une bataille mentale avec le gardien qu’il faut gagner.

Propos recueillis par Christophe Schaad