Le RC Lens doit composer avec un effectif plutôt jeune cette saison. S’il y a des cadres, de nombreux jeunes éléments accumulent une certaine quantité de temps de jeu comme Cheick Doucouré ou dans une moindre mesure Jean-Ricner Bellegarde, Mounir Chouiar sans oublier Modibo Sagnan ces derniers temps.

D’autres éléments comme Souleymane Diarra ou Thierry Ambrose n’ont que 23 et 21 ans. Entraîneur des Sang et Or, Philippe Montanier se montre globalement satisfait des performances des jeunes joueurs, même si la marge de progression reste notable. Il commente :

« On attend toujours plus mais il faut aussi être patient avec des jeunes joueurs C’est la difficulté car on a aussi besoin de performances. On est le 2e ou 3e effectif de Ligue 2 en jeunesse avec Cheick Doucouré ou d’autres encore. C’est positif globalement mais pour aspirer à être en haut de la Ligue 2 et pour la progression il y a encore du travail. Heureusement que tout n’est pas fini à 18 ou 20 ans. on voit qu’ils ont leur place, qu’ils amènent de la concurrence et une fraîcheur. A la Real Sociedad j’avais pu aligner un onze titulaire issu du centre à l’Espanyol Barcelone. On en est loin ici mais c’est un beau rêve. Après j’ai la réputation de faire joueurs les jeunes mais je suis contre ça. Je fais jouer les meilleurs. Jeune n’est pas une qualité indispensable pour jouer, c’est d’abord le talent et le travail. Après si le joueur est jeune, ça ne pose pas de souci. »

Alors que les équipes qui montent en Ligue 1 sont généralement principalement composées de joueurs chevronnés, le défi ne manque pas de piment pour Philippe Montanier :

« C’est un challenge mais je crois que Reims est monté avec des jeunes aussi même s’il y avait des tauliers. Nous en avons aussi avec Walid Mesloub, Jean-Louis Leca ou encore si on récupère Guillaume Gillet… On a aussi beaucoup de joueurs qui n’ont pas beaucoup d’expérience de la Ligue 2. Contre Brest (2-1, 17e journée de Ligue 2), on avait 2 joueurs à plus de 130 matches. Eux en avaient 9 dont 5 à plus de 250. Nous, nous n’avions que Walid. On en avait d’autres comme Fabien Centonze, mais il se trouve plus dans la fourchette de 70 à 80 matches. Le challenge n’en est que meilleur. On construit pour le présent et l’avenir. Les jeunes joueurs progressent plus vite. »

Propos recueillis par Christophe Schaad