Défenseur central international autrichien d’origine ghanéenne, Kevin Danso s’est vite imposé dans l’axe de la défense à 3 du RC Lens. Le joueur de 23 ans, né en Autriche avant de déménager en Angleterre à 6 ans où il a commencé le foot à l’Académie de Milton Keynes Dons avant de partir seul en Allemagne à Augsbourg dès l’âge de 15 ans, s’exprime pour le moment en Anglais mais il espère pouvoir s’exprimer un peu plus en français dans 6 mois. En attendant, il se sent déjà très à l’aise chez les Sang et Or.

Lensois.com : Kevin Danso, pouvez-vous nous en dire plus sur ce qui vous a poussé à rejoindre le RC Lens, quitte à aller au clash avec Augsbourg, et sur votre intégration qui a semblé rapide ?
Je me sens très bien, je suis arrivé dans un club familial et tout le monde a fait en sorte de bien m’accueillir dès le premier instant. Cela s’est fait très rapidement. C’était un choix facile pour moi de venir à Lens dès lors qu’il y a eu une première approche. Je me suis renseigné de mon côté sur le club, j’ai vu que c’était familial, qu’il y avait de l’ambiance dans les tribunes, j’ai aussi vu les très bons résultats de la saison dernière. C’est le bon club pour progresser. J’étais au camp d’entrainement avec Augsbourg et ils m’ont dit de rentrer chez moi, effectivement il y a eu un clash avec mon ancienne direction mais c’est derrière moi, je suis content d’être là pour jouer au foot et concentré là-dessus.

Comment se passe l’apprentissage de la langue française ?
J’aime apprendre de nouvelles langues. J’ai déjà appris un peu le français à l’école pendant quelques années même si je n’ai pas pu le pratiquer ces dernières années. Je me suis familiarisé avec les termes importants du football pour bien communiquer avec mes coéquipiers. J’espère enrichir mon vocabulaire. J’essaye de le faire dans le vestiaire.

Comment se développe votre relation avec Jonathan Gradit et Facundo Medina, qui vous entourent généralement en défense ?
Notre relation progresse tous les jours avec le travail même s’il peut y avoir parfois des difficultés à communiquer par moment. Plus le temps passe et mieux ça ira à force de travail. Facundo est quelqu’un d’un peu excentrique, mais c’est quelque chose que j’apprécie alors que Jonathan est à l’opposée, plus calme même s’il plaisante aussi. Les 2 sont des gars incroyables et de super joueurs.

« J’aime beaucoup parler avec mes coéquipiers »

Votre début de saison a par contre été entaché par ce carton rouge très sévère contre Strasbourg. Comment l’avez-vous vécu ?
C’est derrière moi. Tout le monde a vu le carton rouge et a pu se faire une idée avec les images. Tout le monde peut faire des erreurs, la décision a été prise, maintenant je suis focalisé sur le fait d’aider l’équipe à faire des clean sheets et gagner. Ce qui est bien avec le football c’est que si ça ne se passe bien un week-end, vous avez une autre chance le week-end suivant.

Avez-vous le sentiment d’avoir le rôle de patron de la défense lensoise désormais ?
Je ne peux pas dire que je suis le patron, il y a plusieurs patrons en défense et dans toute l’équipe.  En revanche, c’est vrai que j’aime beaucoup parler avec mes coéquipiers. C’est dans ma personnalité.

Vos performances vous ont permis de renouer avec l’équipe nationale A d’Autriche, toutefois votre sélection a décroché dans les éliminatoires pour le Mondial 2022…
Il nous reste encore une chance de nous qualifier grâce aux résultats en Ligue des Nations même si effectivement nous ne pouvons plus y parvenir via les éliminatoires après notre défaite face au Danemark. On a assez de bons joueurs en Autriche pour espérer nous qualifier tout de même. Je vais travailler pour rester performant avec Lens et cela me ramènera en sélection !

Propos recueillis par Christophe Schaad