Ces derniers mois et encore plus ces dernières semaines avec les nombreux matches internationaux placés en bout de saison, le calendrier international a été largement critiqué. Nous vous en parlions d’ailleurs récemment alors que le RC Lens venait de voir Adam Buksa et Wuilker Farinez se blesser lors de rassemblements de fin de saison.

Président de l’UEFA, Aleksander Ceferin s’est fendu d’une sortie médiatique pour défendre ce calendrier. Pour cela, il utilise le levier des salaires. Pour La Gazetta Dello Sport, relayée par L’Equipe, il a déclaré : « C’est facile de toujours attaquer l’UEFA et la FIFA. Le discours est simple. Si tu joues moins, les salaires baissent. Ceux qui devraient vraiment se plaindre, ce sont les ouvriers dans les usines qui gagnent 1 000 euros par mois. » Une comparaison qui en a fait tiquer plus d’un alors que les conditions de travail de milliers d’ouvriers sont régulièrement montrés du doigt ces derniers temps dans le cadre de la construction des stades pour la Coupe du monde 2022 qui se jouera au Qatar.

De récentes études ont mis en avant ces derniers mois des cadences de match dépassant parfois les 55 affiches par saison (ndlr : en enchaînant Euro, MLS, Ligue 1, éliminatoires du Mondial et Ligue des Nations, le Lensois Przemyslaw Frankowski, sans jouer l’Europe, a atteint les 60 matches de juin 2021 à juin 2022) et des blessures qui tendaient à s’accumuler. Des stars du banc (Jürgen Klopp, Pep Guardiola) ou du terrain (Kevin De Bruyne) ont pris position contre ce calendrier. Dans un communiqué, l’UNFP, syndicat des joueurs pros en France, martelait : « Il est urgent de revoir en profondeur le calendrier international et de placer autour de la table les principaux acteurs du jeu, les joueurs, mais aussi les staffs techniques et médicaux. Plus que des aménagements, une refonte en profondeur et des solutions collectives doivent être trouvées pour assurer la protection de la santé des joueurs et accorder des périodes de repos total plus longues. »