La LFP espère lancer la prochaine saison de Ligue 1 au plus tard le 23 août. Mais dans quelle condition le public pourra-t-il être accueilli lors de ce prochain exercice, celui du retour du RC Lens au plus haut niveau ?

En Angleterre, cela fait déjà plusieurs semaines que l’on évoque avec insistance l’hypothèse de matches à huis clos jusqu’à la sortie d’un vaccin contre le Covid-19. Soit au moins un an selon les spécialistes. Forcément, cette éventualité se propage un peu partout, y compris en France. Pour l’instant, il n’est pas question de jouer dans des stades pleins avant septembre. Mais il n’est donc pas exclu de penser que la durée pourrait s’étendre, peut-être considérablement. Quid de la possibilité évoquée de jouer devant une jauge maximale de 5 000 personnes en attendant ? Même cette piste semble compliquée à concrétiser selon des médecins.  « Je n’y crois pas », lâche pour L’Equipe François Chapuis, médecin et chercheur des Hospices civils de Lyon. « S’il faut éloigner les gens et leur faire porter le masque, ce sera dantesque, dans l’organisation. Vous imaginez les entrées et les sorties de stade », interroge son confrère Marcel Garrigou-Grandchamp, président de la Fédération des médecins de France Auvergne-Rhône-Alpes. Les clubs incluraient déjà de nombreux mois de matches à huis clos pour préparer leur passage devant la DNCG en juin. Créateur de l’association Handifan Club RC Lens, Simon Parzybut, supporter tétraplégique du Racing, s’inquiète, toujours dans les colonnes du quotidien : « Attendons que les conditions sanitaires soient réunies et que tout le monde puisse aller au stade (…) Si on nous dit qu’on peut retourner au stade mais qu’on est obligés d’être un siège sur 2, ça sera bizarre (…) Nous, supporters en situation de handicap, sommes particulièrement vulnérables. On est encore plus dans l’incertitude que les supporters valides. »