Les évictions se sont multipliées sur les bancs de Ligue 1 cette saison. 9 coaches ont été limogés sur la première partie de championnat.

De plus en plus, les clubs font appels à des  solutions internes, généralement d’abord en tant qu’intérimaires, pour finalement parfois les installer durablement, à l’image de Mathieu Le Scornet à Strasbourg, Romain Pitau à Montpellier ou Will Still à Reims. Quitte à se retrouver parfois avec des coaches pas encore diplômés. Selon Jacky Bonnevay, secretaire adjoint du syndicat des entraîneurs (Unecatef), les clubs sont à la recherche du futur Franck Haise, que le RC Lens avait promu en février 2020 depuis la réserve. Dès le départ à titre définitif mais seulement jusqu’à l’issue de la première saison, avant qu’il ne soit confirmé. Pour L’Equipe, il commente :

« Il y a un phénomène financier non négligeable, déjà. Il faut payer ceux qui partent avec parfois dix-huit mois de salaires à verser. Et les dirigeants se disent pourquoi pas donner leur chance à des gens du staff et avoir la même réussite que des (Franck) Haise, (Julien) Stéphan ou (Régis) Le Bris. Ce n’est pas nouveau mais ce qui l’est, c’est que c’est de plus en plus le cas. Avant, quand on changeait d’entraîneur, c’est qu’on avait trouvé son remplaçant. Là, le phénomène est différent : on ne trouve pas quelqu’un tout de suite, on met un technicien capable de réaliser l’intérim et peut-être plus. Et cela coûte moins cher. »