Figure de proue du centre de formation du RC Lens, Raphaël Varane a pris tout le monde à contrepied en annonçant sa retraite internationale à 29 ans. Le défenseur de Manchester United s’est confié sur ce choix fort auprès de Canal+.

Le champion du monde 2018 et finaliste de la Coupe du monde 2022, 4 fois vainqueur de la Ligue des Champions avec le Real Madrid, a confirmé que cette décision était due à une usure physique et mentale et qu’elle n’est pas lié à un souci extra-sportif chez les Bleus. Son discours met surtout en avant une vraie problématique pour les joueurs de très haut niveau : « J’ai décidé d’annoncer ma retraite internationale. J’ai tout donné physiquement et psychologiquement mais le très très haut niveau, c’est une machine à laver. On joue tout le temps, on ne s’arrête jamais. On a des calendriers qui sont surchargés. On joue non stop et en ce moment j’ai l’impression un peu d‘étouffer et le joueur est en train de bouffer l’homme (…) J’ai failli ne pas participer à la dernière Coupe du monde (ndlr : il s’était blessé quelques semaines avant). J’étais effondré. Cela représente beaucoup de choses pour moi. J’ai fini mon dernier match sur les rotules. Dans les vestiaires de foot, de sport en général, on entend souvent la formule « Les gars, il faut tout donner ». Je l’ai fait. C’est une chance de pouvoir choisir d’arrêter, de le faire en étant au top et en ayant le sentiment d’avoir accompli tout ce qu’il y avait à accomplir. »

Qu’un compétiteur du niveau de Raphaël Varane, impliqué comme il l’était auprès de l’équipe de France, décide de prendre sa retraite internationale à 29 ans apparait comme l’occasion pour les instances de s’interroger un peu sur l’accumulation toujours plus forte de matches et de compétitions générant des calendriers qui n’ont bien souvent plus aucun sens.