La direction du RC Lens, représentée par le directeur général Arnaud Pouille, le manager sportif Eric Roy, le président du board Gervais Martel et le directeur commercial Fabrice Wolniczak, recevait la presse ce mercredi, comme ce fut le cas la saison dernière. L’occasion de brosser l’actualité du club. En voici un résumé.

La direction du RC Lens a profité de cette opportunité et de diverses interrogations pour faire le point sur son fonctionnement et notamment la position de Gervais Martel. Le président du board lensois a ainsi souligné qu’il n’avait quitté les fonctions opérationnelles que sur les décisions à court terme, mais qu’il était bel et bien toujours impliqué dans les discussions et les différentes projections du club. « Arnaud Pouille, c’est la continuité, il n’y a pas de flou. Tout le monde travaille main dans la main pour remonter ce club qui n’est pas à sa place », dit-il. Quant au grand patron du club, l’actionnaire majoritaire Joseph Oughourlian, qu’en est-il ? Contrairement à ce que certains bruits peuvent laisser entendre, un départ du jour au lendemain de l’homme d’affaires ne serait pas à prévoir malgré les objectifs de montée en Ligue 1 désormais bien loin. « S’il est prêt à lâcher le RC Lens ? Non. Il travaille sur le moyen et long terme, toujours très passionné par le club », assure ainsi Gervais Martel. L’intéressé aurait par ailleurs les moyens d’assumer le RC Lens à 100% si l’Atletico Madrid venait à se retirer ce qui n’est pour l’instant « pas le cas » et qui n’est pas « un sujet récurrent ».

Le club espagnol a néanmoins vu partir de l’Artois celui qui l’incarnait le plus au RC Lens à travers son rôle de directeur général la saison dernière, Ignacio Aguillo. Remplacé à son poste l’été dernier par Arnaud Pouille, le responsable du développement international de l’Atletico a aussi quitté le board dont il faisait toujours partie le 14 octobre dernier. Le club cherche maintenant à se redresser avec une direction remodelée, chacun prenant sa part de responsabilité dans les mauvais choix effectués par le passé. Gervais Martel a regretté une nouvelle fois le nombre trop important de nationalités différentes au sein du groupe constitué l’été dernier, troublant la mise en place d’une cohésion rapide, certains joueurs pas au niveau et qui seront peut-être amenés à partir cet hiver pour certains une fois les bilans effectués en décembre.

Budget, Bollaert et formation…

Le RC Lens est en tout cas déjà prêt pour son prochain passage devant la DNCG avec un budget déposé de 38,3 millions d’euros, soit 3 de moins que les 41 millions d’euros initialement évoqués, grâce à des efforts collectifs sur différents contrats ou encore des primes programmées qui n’ont plus lieu d’être du fait des résultats décevants. A ce titre, Bollaert, qui pèse lourd dans le budget (4,7 millions d’euros annuels), était également au centre des discussions et des préoccupations avec notamment l’idée de passer à une Marek debout toujours fortement étudiée par le club.

Enfin il était difficile de ne pas évoquer la formation, pilier du projet du manager sportif Eric Roy. Interroger sur un éventuel déclin de la valeur marchande des jeunes du RC Lens malgré la présence d’espoirs prometteurs comme Jean-Kévin Duverne ou Jean-Ricner Bellegarde, le directeur général Arnaud Pouille a précisé : « L’objectif premier n’est pas de vendre nos jeunes, mais de constituer l’équipe avec eux. Nous avons dû vendre par le passé, mais nous ne calculons pas leur valeur marchande. » Eric Roy ajoute : «Certains sont sollicités, notamment en jouant dans les différentes équipes de France. Quand on m’appelle pour me demander si untel peut partir pour un million alors que j’estime qu’il peut apporter au club dans l’avenir, c’est non. » Au RC Lens, on ne le sait que trop bien, une grande partie des éventuelles réussites futures passera par la Gaillette.

Christophe Schaad