Eric Roy fait aujourd’hui les beaux jours de Brest, surprenant 3e du championnat. Depuis la fin de sa carrière de joueur, l’ex milieu de Nice, Lyon ou encore l’OM est habitué à passer d’une casquette à l’autre. Au RC Lens, c’est en tant que directeur sportif qu’il évoluait.

Nommé fin septembre 2017, il avait devant lui un gros chantier après un mercato estival et un début de saison désastreux pour le club en Ligue 2. Appliqué à ramener un meilleur état d’esprit et plus de cohérence au sein de l’effectif, il avait posé la première pierre de la construction du groupe qui ira en barrage la saison suivante en amenant Walid Mesloub au club dès janvier, puis plusieurs éléments dont Massadio Haïdara et Jean-Louis Leca l’été suivant.

« Je lui disais : ” T’es un magicien ” »

Pour Philippe Montanier, qui l’avait rejoint au RC Lens durant l’été 2018 en remplacement d’Eric Sikora qui avait su mener à bon port l’opération maintien après l’éviction d’Alain Casanova, estime que si le club connait une telle réussite aujourd’hui, c’est bien Eric Roy qui l’a mis sur les bons rails. Dans L’Equipe, le technicien commente : « C’était un bon DS. On en a peu parlé mais la réussite de Lens, à la base, c’est lui. Alors qu’on était en plan social, il a réussi à faire partir 18 joueurs ; Je lui disais : « T’es un magicien », car cela concernait des joueurs moyens. Quand il est parti, les joueurs ont été touchés. Il était dur avec eux parfois, mais toujours juste, et ils l’appréciaient beaucoup. » Eric Roy était parti en avril 2019 dans le cadre du plan de sauvegarde de l’emploi lancé au sein du club, choisissant de ne pas accepter les nouveaux termes qui lui étaient alors proposés. Il avait été remplacé par Florent Ghisolfi, parti sur les bases de son travail avec la réussite que l’on connait. Ce dernier poussera pour la nomination de Franck Haise au poste d’entraîneur en février 2020 après le limogeage de Philippe Montanier alors que l’équipe, qui luttait pour la montée, était en train de glisser du podium à quelques semaines de la propagation du Covid-19… 2 victoires juste avant l’interruption du championnat permettront au Racing de monter en Ligue 1.