Ils ont été parmi les premiers à percer dans le monde du football professionnel à la sortie de la Gaillette : Adel Taarabt et Benoît Assou-Ekotto n’ont pas connu une longue carrière au RC Lens, surtout le premier cité, mais ils sont longtemps restés installés au plus haut niveau.

Les 2 joueurs ont en commun d’avoir été transféré à Tottenham, en 2007 pour Adel Taarabt, dès 2006 pour Benoît Assou-Ekotto qui avait livré une grosse saison en tant que titulaire régulier avec Lens. Adel Taarabt, parti après 2 matches professionnels ainsi que quelques soubresauts et qui a ensuite joué aux Queens Park Rangers, à Fulham, à l’AC Milan, au Genoa, au Benfica Lisbonne puis aujourd’hui à Al Nasr, se dit toujours très attaché au RC Lens. Dans une conversation à distance organisée par l’application 90 Football les 2 joueurs évoquent Lens. Adel Taarabt commente alors : « Si j’avais eu l’opportunité de finir ma carrière à Lens, mais même pas pour l’oseille, pour le kiff… Moi je viens de Marseille. Mais le club que j’aime encore de tout mon cœur, ça reste Lens. De 11 ans à 17 ans j’étais à la Gaillette. Quand je vois Lens, ça me fait quelque chose. Ça reste un club qui m’a marqué. Lens c’est exceptionnel, c’est fantastique. » « Rien que le stade et les supporters, t’en as déjà assez ! », approuve Benoît Assou-Ekotto, dont la carrière pro est désormais achevée après des derniers passages à Saint-Etienne et Metz.

« Difficile de boucler la boucle »

Adel Taarabt pense qu’avec Benoît Assou-Ekotto, ils auraient pu à un moment donné apporter quelque chose au club : « Après beaucoup de gens ont changé, constate-t-il. Mais ce que je ne comprends pas, c’est que des mecs comme Benoît ou moi… Quand j’avais 17 ans, ils m’ont vendu 6 millions d’euros après 2 matches en pro. On a ramené de l’argent au club quand même ! (sourire). Ils auraient pu nous dire : Revenez, ça fait plaisir, pour l’histoire ! » Mais pour Benoît Assou-Ekotto (39 ans), resté à Tottenham pendant 9 ans dont une année de prêt à QPR, c’est surtout le genre d’histoire qui parle aux Anglais : « Ce genre de choses, ça peut arriver par exemple à Lyon où le président il y a 10 ans c’était Aulas, et c’est toujours le même. Aujourd’hui ce sont des gens qui viennent de 1000 kilomètres de Lens et qui ne nous ont pas connus. C’est pour ça que boucler la boucle fut difficile. Je pense qu’en Angleterre ils sont plus branchés sur ce genre de choses qu’en France. Il y a des gars comme ça qui sont du coin et pour rien au monde ils veulent les vendre et pour rien au monde eux ils veulent partir. »