A partir de ce vendredi, le RC Lens lancera sa grande préparation estivale pour la saison 2022-2023. Une préparation qui sera marquée par 6 rencontres amicales. De plus en plus scrutés, cette période et les matches amicaux doivent être considérés avec précaution. On vous explique pourquoi.

Un groupe à reconstruire

Comme lors de chaque début de saison, on assiste souvent à la même chose : un effectif qui risque ou qui est déjà chamboulé et qui compte plusieurs arrivées et plusieurs départs. La préparation permet donc au staff technique de créer une certaine osmose entre les individualités présentes au début de la préparation. De plus, et c’est encore plus vrai cette année, les joueurs risquent de revenir à l’entraînement avec des conditions physiques très disparates. Entre les joueurs ayant eu une vraie pause, entre les Internationaux ayant connu un rythme effrayant en juin et les joueurs blessés, le staff technique et médical doit faire face à un véritable casse-tête pour remettre tout le monde à niveau ou tout du moins sur le même pied d’égalité. Bref, le but n’est pas d’être prêt dès les premiers jours de la préparation, mais bien d’être dans une condition optimale pour le début du championnat. La nuance est importante.

Le résultat importe peu

On en vient, de ce fait-là, aux matches amicaux qui vont ponctuer cette préparation d’avant-saison. De plus en plus observées, ces rencontres doivent être prises pour ce qu’elles sont : c’est-à-dire de l’entraînement et de la préparation. L’instauration de tournoi d’avant-saison comme le souhaite l’UEFA notamment est une véritable hérésie. A ce moment-là de l’année, le but n’est pas d’être performant, mais de se préparer et monter en puissance. Même s’il est toujours plaisant de remporter ces confrontations, les résultats sont au final assez secondaires par rapport au contenu ou à l’évolution des performances des joueurs. Les clubs disposent rarement de l’intégralité de leur effectif, beaucoup de jeunes ou de potentielles recrues sont testés, certaines équipes se cherchent encore un système de jeu, etc. Bref, alors que les résultats des matches amicaux sont analysés à la loupe par de nombreux observateurs, on remarque très souvent qu’ils n’ont aucune valeur définitive et ne permettent pas de tirer des enseignements pour le futur. La saison dernière, le RCL n’avait remporté que 2 matches de préparation sur les 7 programmés. Cela n’empêchera pas les hommes de Franck Haise de connaître 6 matches sans défaite lors des 6 premières journées de championnat. CQFD.

Et les adversaires dans tout ça…

Comme lors de chaque début de préparation, l’identité des adversaires est sujet à analyse. Certains pointant des adversaires à priori trop faibles tandis que d’autres s’égosillent devant un cador européen débarquant à Bollaert. Toutefois, il faut nuancer ces constats. En effet, il est véritablement difficile d’analyser les adversaires sur le papier. Entre un modeste adversaire bien plus avancé dans sa préparation lors du match amical et un club de Ligue des Champions arrivant avec la moitié de son effectif voir son équipe B, il y a un fossé. Au final, le plus intéressant n’est pas de savoir la notoriété de l’adversaire, mais plutôt son schéma tactique, les problèmes qu’il peut poser à l’effectif et comment est-il possible de les régler dans un futur proche. Si on prend l’exemple des adversaires à venir pour les Sang et Or, on peut constater des schémas très différents. La saison dernière, le Paris FC évoluait en 4-2-3-1 alors que Valenciennes préférait le 5-4-1 offensif. Rodez, de son côté, a alterné un 5-3-2 et un 5-4-1 au fil de la saison tandis que Clermont a préféré un 4-2-3-1 très offensif. Bref, autant de schémas différents qui vont permettre aux Sang et Or de se jauger avant de se mesurer au championnat.

Peut-on faire un bilan d’une préparation estivale ?

Bref, même si l’attente est toujours importante en début de saison, il faut savoir raison garder sur de potentiels bilans d’une préparation estivale. Juger des performances en pleine préparation physique intense n’est pas quelque chose de très viable. Le but principal est d’être prêt le Jour J quitte à connaître quelques déboires ou quelques approximations pendant l’intersaison. Rien n’est définitif, rien n’est acquis lors d’un été de préparation. Au RC Lens de bien travailler pour être prêt pour le début de la Ligue 1.

Mickaël Nys