On se souvient de la vidéo du RC Lens parodiant Kad et Olivier pour dénoncer l’utilisation de la VAR après un nul 1-1 à Brest émaillé de 3 erreurs d’arbitrage en février dernier. L’OM, qui a également des choses à dire sur les hommes en noir et la VAR, a choisi un moyen beaucoup moins original pour le faire.

Alors qu’après RC Lens-Marseille (2-1, 34e journée de Ligue 1), l’entraîneur de l’OM Igor Tudor estimait qu’il n’y avait eu aucune faute d’Alexis Sanchez sur Kevin Danso sur le but annulé à 0-0 (avis non partagé côté lensois), le club phocéen se fend d’un communiqué pour déplorer d’abord un manque d’équilibre sur l’ensemble de la saison : « Après 34 journées, l’Olympique de Marseille constate une accumulation de décisions prises en sa défaveur au cours de la saison 2022-2023. L’Olympique de Marseille souhaite toujours garder une approche très constructive vis-à-vis des instances et de l’ensemble des acteurs du football français. Néanmoins, l’Olympique de Marseille se voit dorénavant obligé de réagir tant le club fait face à un nombre important de décisions litigieuses ayant d’ores-et-déjà un impact majeur sur le déroulé de sa saison. D’une part, l’OM regrette le traitement inéquitable lié à un manque d’uniformité dans l’application des règles d’utilisation du VAR. Alors que la décision de laisser jouer Alexis Sanchez à la suite d’un contact avec un défenseur lensois est considérée comme une erreur manifeste par le VAR, la semelle nette du défenseur monégasque non-sifflée sur Sead Kolasinac dans la surface de réparation (OM-Monaco, 1-1, 20e journée) ne l’a pas été. D’autres décisions arbitrales ont également été grandement défavorables à l’OM, impactant par exemple le résultat final des rencontres contre le PSG (main dans la surface) ou contre le RCSA (exclusion de Léonardo Balerdi). »

Le calendrier et l’absence de sanction après Lens-Monaco dans le viseur

Le club marseillais se plaint également de l’élaboration du calendrier et notamment de la planification de la finale de la Coupe de France qui a permis ensuite au RC Lens d’affronter Toulouse 3 jours après sa victoire contre Nantes : « L’OM a dû, aux retours des trêves internationales de septembre et de mars et malgré un nombre important d’internationaux dans ses rangs, composer avec des matchs planifiés le vendredi soir, soit moins de 48 heures après le retour de sélection de certains de ses joueurs cadres (J9 ; SCO-OM ; 0-3 et J29 ; OM-MHSC ; 1-1). L’OM a également subi l’impact d’une finale de coupe de France planifiée au milieu d’une journée de championnat (J33). Des matchs décisifs pour la fin de saison ont été redisputés seulement trois jours après ladite finale et avec l’une des équipes concernées largement remaniée. » Un agencement qui lui a donc pourtant aussi permis d’affronter un Racing qui n’avait pas bénéficié d’une semaine complète de préparation.

fumigènes kso supporters

Enfin l’OM pointe du doigt la commission de discipline et s’étonne que le RC Lens n’ait pas été sanctionné avant le match de samedi pour un usage d’engins pyrotechniques : « Le club remarque qu’il fut, suite à l’usage d’engins pyrotechniques par ses groupes de supporters, sanctionné d’une fermeture partielle du virage sud lors du match OM – RC Lens (J12).  En revanche, dans un contexte comparable, la même sanction applicable n’a pas été prononcée avant le match retour disputé samedi dernier. » Il est ici bien sûr fait référence au feu d’artifice déclenché en Marek lors de RC Lens-Monaco. « L’Olympique de Marseille demande davantage de respect à son égard et plus de cohérence dans les prises de décision futures afin de garantir l’équité des compétitions, à supposer que ce principe fondamental puisse encore être préservé », conclut le communiqué. Un communiqué qui intervient aussi alors que des images dévoilées par Prime Vidéo dimanche montrent que Dimitri Payet a été coupable d’une gifle sur Yannick Cahuzac, adjoint expulsé de Franck Haise suite à une altercation. Le milieu offensif, sur le banc au moment des faits puis auteur de la réduction du score, risque une lourde suspension même si l’affaire pourrait ne pas être jugée dès la commission de discipline de ce mercredi.