Président de Lyon, Jean-Michel Aulas a lancé un véritable débat en avançant que selon lui, la logique serait d’annuler purement et simplement la saison si elle venait à ne pas pouvoir reprendre. Un scénario arrangerait bien évidemment Lyon, 7e de Ligue 1 et qui se retrouverait de nouveau Ligue des Champions et qui ne manquerait pas de provoquer des frustrations pour certaines équipes.

Directeur général de la LFP, Didier Quillot a déjà reconnu qu’il n’existait pas vraiment de règlement concernant une telle issue, pour rappel pour le moment considérée comme n’étant pas d’actualité. Maître Sevan Karian, avocat spécialisé dans le droit du sport, livre tout de même son point de vue sur cette situation en se livrant à une tentative d’interprétation des textes pour le moins flous de la Ligue :

« Les règlements de la LFP, en réalité, ne prévoient pas spécifiquement les conséquences d’un tel cas de force majeure sur le résultat final des compétitions. Nous sommes face à un vide juridique. L’article 519 du Règlement des compétitions prévoit que ces règles d’accession et relégation s’appliquent « à l’issue de la dernière journée de Championnat ». Mais il n’y a pas de définition claire de ce qu’est la « dernière journée ». L’article 518 précise que chaque ligue est composée de 20 clubs, avec une phase aller et une phase retour comptant chacune 19 « matches ». Cela est-il synonyme de « journées » et la « dernière » est-elle nécessairement la 38e, je ne pense pas. » Ce qui signifierait selon lui que la 28e journée de Ligue 2 pourrait être considérée comme la dernière en cas de besoin et la 27e pour la Ligue 1. En effet, si les décideurs venaient à se lancer dans cette interprétation, ils devraient s’appuyer sur la dernière journée disputée intégralement. Or, la 27e journée n’a pas été jouée entièrement en Ligue 1 en raison du report de Strasbourg-Paris-Saint-Germain. Son avis penche ainsi plutôt en faveur de faire du classement actuel le classement final. « Vu le stade avancé du Championnat, cela me paraîtrait en tout cas plus logique qu’une annulation totale », Conclut-il. A l’étranger, d’autres pistes ont pu être évoquées comme le fait de ne pas sanctionner les descentes mais de récompenser les montées quitte à démarrer avec plus de clubs la saison prochaine. Mais cela resterait difficile à encaisser pour les équipes en course pour les barrages… Le président lyonnais ne semble en tout cas pas très soutenu dans ses propos, de nombreuses voix s’étant élevées contre la sienne.