Alors que Canal+ et BeIN Sports n’ont pas payé leur échéance de début avril pour les droits TV en raison de la suspension des championnats, qu’il existe un manque à gagner aussi avec des stades qui ne se remplissent plus, les clubs cherchent des solutions pour le cas où la saison venait à ne pas reprendre et ces droits à ne jamais être versés.

Le président lillois Gérard Lopez évoquait cette semaine pour L’Equipe la possibilité d’un emprunt massif global à hauteur de 300 à 350 millions auprès de fonds d’investissement dans le but de limiter l’impact de la crise sanitaire sur l’économie des clubs. Le Lillois mais aussi Loïc Féry, président de Lorient en Ligue 2 sont en train d’étudier la question. Le président de Reims Jean-Pierre Caillot précise toutefois pour l’AFP qu’il s’agit selon lui d’une solution qui devra s’appliquer dans le « cas le plus extrême ».  « Certains collègues, comme Gérard ou Loïc de Lorient, des spécialistes de la finance, regardent comment s’en sortir en cas de catastrophe au niveau des droits télé, pour cette saison ou la prochaine. C’est notre devoir de dirigeant d’étudier toutes les possibilités », souligne-t-il tout de même, estimant qu’il faudrait en premier lieu se tourner vers des prêts garantis par l’Etat : « Comme toute entreprise, les clubs peuvent contracter un emprunt qui représente 3 mois de chiffre d’affaires auprès de leur banque qui sera garanti à hauteur de 90 % par l’État. Cet emprunt, relativement facile à obtenir, permettra d’abonder sur la trésorerie des clubs. » Pour rappel, une baisse provisoire des salaires fait déjà l’objet d’un accord.