Le RC Lens profite d’une belle cohésion au sein du groupe. Si Alain Casanova, son entraîneur, doit faire des choix, les états d’âme ne viennent pas polluer la bonne marche du vestiaire.

Il s’agit d’une réussite pour le coach artésien qui doit pourtant gérer un groupe de 25 professionnels pour seulement 16 places sur la feuille de match chaque week-end. Il y a donc forcément des malheureux, qui jouent beaucoup moins que les autres. Il commente :

« C’est très important. Nous devons valoriser tout le monde, respecter tout le monde. Les joueurs ont aussi le devoir de rester compétitifs. Ce groupe vit très bien. Jusqu’à maintenant, nous mettons beaucoup en valeur ceux qui jouent, mais c’est aussi grâce à ceux qui jouent moins et qui font tout pour les mettre dans les meilleures conditions. Moi j’ai été joueur, j’ai beaucoup d’empathie, tout mon staff aussi et je pense que les joueurs ont besoin de sentir qu’on leur donne beaucoup d’importance. Car c’est le cas. C’est sur, des choix sont faits, il y a de la concurrence et c’est toujours un crève-cœur de devoir laisser des joueurs de coté, surtout en Ligue 2 où l’on n’en prend que 16, une aberration de cette division. Mais c’est souvent très dur. Il faut être proche d’eux, leur expliquer les choses, les remobiliser parfois, leur faire sentir que l’on compte énormément sur eux. Ç’a été le cas pour Abdoul Ba. Ce n’est pas toujours évident mais il y a 25 joueurs et tout le monde a son importance. A la fin, cela aura été le cas pour tout le monde sur la saison. J’ai une philosophie depuis le début de ma carrière, je veux concerner tout le monde, n’écarter personne. J’ai été joueur et je sais que quand on ne joue pas, c’est compliqué. Le coach doit faire des choix, ce n’est pas pour autant qu’il néglige ceux qui jouent moins. »

Propos recueillis par Christophe Schaad