Entraîneur du RC Lens, Alain Casanova repart avec ses joueurs pour une nouvelle tentative d’accéder à la Ligue 1 à partir de lundi, à Auxerre, pour la première journée de Ligue 2 (20h45, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur Canal+ Sport). Avec une équipe qui n’est pas encore totalement prête, mais non sans espoir de pouvoir enfin atteindre l’objectif tant désiré.

Lensois.com : Alain Casanova, comment jugez-vous votre équipe en comparaison avec celle de la saison dernière ?
Il nous en manque encore 3 recrues (ndlr : un latéral, un milieu et un joueur offensif capable d’évoluer dans la ligne de 3 derrière l’avant-centre). Comparé à notre fin de saison, notre équipe, aujourd’hui, est moins forte que celle qui a terminé, parce qu’il y a eu des départs importants et des arrivées plus ou moins tardives. Quand on demande 6 semaines de préparation, c’est parce qu’elles sont importantes pour être prêts sur le plan du jeu ainsi que sur le plan athlétique et quand les joueurs arrivent avec un peu de retard, il manque du temps. Surtout qu’il y a une intégration importante à faire dans le jeu. Nous ne sommes pas encore l’équipe que nous serons dans peu de temps.

Cela ne devrait-il pas être tout de même plus rapide que pour la saison dernière, avec plusieurs cadres qui sont restés ?
Comparé au début de saison de l’an passé, nous sommes mieux, il y a de l’avance par rapport à 2016-2017. C’est bien comparé à la fin de saison que nous sommes moins bien. Il y a une volonté de bien travailler, de progresser, d’être prêts lundi à Auxerre.  Je suis très satisfait de la préparation effectuée. J’aurais évidemment aimé que les nouveaux joueurs arrivent plus vite mais nous avons tout mis en œuvre pour bien se préparer et pour être prêts lundi.

« Il ne s’agit pas de ressasser le passé »

Vous n’allez commencer que lundi et non ce vendredi 28 juillet comme la plupart des équipes. Pour le coup, le prenez-vous comme un avantage ?
C’est toujours mieux d’avoir encore 3 jours pour peaufiner certaines choses dans notre situation. Nous allons nous en servir pour encore nous améliorer et travailler, donc je le vois comme une bonne chose. Certains joueurs ont des retards dans la préparation, comme Alvaro Lemos. Jouer lundi est bénéfique en ce sens pour la reprise du championnat.

Vous allez renouer avec une compétition qui s’est achevée de façon très cruelle pour vous en mai dernier avec la montée ratée à la dernière minute. Comment cette déception a-t-elle été digérée et qu’allez-vous garder de cette dernière saison ?
La déception était grande sur les jours immédiats après le match, mais c’est derrière nous. Le football, c’est demain. Je le répète souvent. C’est totalement oublié pour moi. J’ai la même impression pour l’effectif. Nous regardons devant. Il ne s’agit pas de ressasser le passé. Je le dis souvent, le football, c’est demain. Nous avons fait un bilan de ce qui nous paraissait bien et de ce qui ne l’était pas. Nous avons une année d’expérience et je pense qu’elle nous sera très profitable. Des équipes qui avaient très bien commencé comme Brest ou Reims se sont écroulées sur la fin, à l’inverse, des formations Troyes qui a eu des difficultés, voire Nîmes, ont été capables d’être compétitives jusqu’au bout, sans oublier le club d’Amiens, qui était pendant un moment presque largué et qui est monté. Rien n’est définitif dans ce championnat. Les équipes qui sauront rester stables, avec un environnement serein, se donneront tous les moyens d’aller au bout.

Propos recueillis par Christophe Schaad