Directeur général du RC Lens, Arnaud Pouille est venu faire un point sur la situation du club, avec une nouvelle saison qui s’annonce. Outre la question de la DNCG (à lire ici), ou les discussions avec Rennes à propos de Loïc Badé, il a évoqué la position globale du club sur le mercato et l’objectif, qui comme la saison dernière, est d’abord de pérenniser le Racing en Ligue 1 :

Lensois.com : Arnaud Pouille, quels sont les objectifs pour la saison à venir ?
C’est se stabiliser, rester sur la ligne de ce qu’on fait depuis 3-4 ans. Maintenant, il faut être lucide. Quand vous avez un budget qui va être classé entre le 15e et le 17e, parler d’autre chose que du maintien en début de saison, ce n’est pas très stabilisant. Oui pour nous l’objectif est de se stabiliser en Ligue 1. C’est de bosser, continuer à travailler, à être performant et après on sait que les résultats sont liés à la compétition. Il y a ce que vous faites et ce que les autres font. On a quand même un début de championnat pas facile, on va voir !

En terme de recrutement, quelles sont les directives de Joseph Oughourlian ?
Sa volonté est de continuer à faire ce que l’on sait faire, le recrutement interne, la formation et combler quand il y a des soucis à certains postes avec de la post formation ou en investissant. Il s’agit de travailler en confiance. Quand il y a des besoins, Florent Ghisolfi et ses équipes travaillent, on se pose et on s’aligne sur la vue.

« On ne se met pas dans l’urgence sur les ventes »

On sait la situation particulière pour de nombreux clubs de Ligue 1, notamment en raison du défaut de paiement de Mediapro en cours de saison dernière. Êtes-vous dans l’obligation de vendre ?
Malheureusement, avec le défaut de Mediapro, on se retrouve dans une version structurelle proche de ce qu’on a connu en Ligue 2 où il faut réaliser des ventes, ou à défaut, c’est l’actionnaire quoi doit apporter des garanties. Il n’y a pas de solution miracle quand vous faites un jump de 20 millions dans un budget de 46. On a fixé des projections de ventes, mais sur la durée, car on est sur des cycles de 3 ans. Il y a une logique budgétaire sur 3 années donc on ne se met pas dans l’urgence, mais il y a aussi une logique de progression pour les joueurs. Quand un joueur vient vous voir pour vous dire qu’une possibilité peut l’intéresser, s’il y a des valeurs de transfert dans le respect des intérêts du RC Lens, on peut ouvrir des discussions.

Quels sont les seuils fixés pour laisser partir un joueur ?
Il y a un seuil forcément global collectif sur le plan budgétaire mais on ne se met pas sous pression. Sur chaque joueur, il y a forcément des seuils de déclenchement. Après, moi je peux proposer au nom du Racing 10 millions sur un joueur hyper star du football mondial, même si le club est vendeur, qu’il veut s’en séparer, il y a 2 questions qui se posent : l’envie du joueur et la capacité salariale. Dans notre effectif, qui a une certaine valorisation, on a des conditions préétablies sur lesquelles on peut se poser avec d’autres clubs, si le joueur manifeste un intérêt, sans que ce soit pour autant une volonté de le rejoindre.

Propos recueillis par Christophe Schaad