Le RC Lens a frappé fort lundi en diffusant une vidéo parodique pour dénoncer l’utilisation de la VAR, ou plutôt sa non utilisation, à Brest. Les 3 situations très sujettes à polémique y sont compilées dans une vidéo humoristique. Celle-ci a rencontré un vif succès avec 3,7 millions de vues, 6 563 retweets et 17 000 likes rien que sur Twitter à l’heure où nous écrivons ces lignes.

De quoi attirer l’attention des médias à grande échelle sur la problématique de la VAR. Directeur général du RC Lens, Arnaud Pouille a été invité à réagir dans L’Equipe du Soir, sur La Chaîne l’Equipe, lundi soir. Il explique cette communication : « Il y a souvent des prises de position dans l’émotion à la fin de chaque match. On a voulu qu’il y ait un débat, certainement, mais aussi en repositionnant les images, parce que c’est trop simple de faire de grandes esclandres quand les gens n’ont pas les images. On est ni un club de chouineurs ni en train de paniquer ou quoi que ce soit, mais on considère que dimanche, c’est peut-être dans la décennie le match durant lequel on a été le plus mal arbitré. On est à un moment où il y a un changement de gouvernance, où on nous promet monts et merveilles, alors qu’il faut valoriser le championnat. On voulait simplement souligner que sur 3 actions, et il y en a certainement aux crédits de Brest, n’allez rien voir contre eux, c’est presque grotesque. Quelqu’un doit sensibiliser l’arbitre pour lui dire d’aller voir les images. Combien de fois est-il allé les voir ? Zéro. Qu’il y ait débat sur les différentes actions, peut-être mais il y a quand même débat. »

Hakim Ben El Hadj était à la vidéo pour assister Benoît Bastien, l’homme du terrain. La passivité de la VAR a laissé les Lensois perplexes.

Il défend le club contre l’idée qu’il aurait pu manquer de respect aux arbitres à travers cette vidéo, ce qui ne fait pas partie des « valeurs ». Pour le Racing, il était important de porter un message, avec humour : « L’idée de la vidéo, c’était que ça reste un jeu, un des cancers du foot est le non respect de l’arbitre et il y a encore du chemin, mais l’idée était de faire passer le message, que les gens voient les images. Peut-être que les gens vont dire que des fois il y a des décisions en notre faveur, d’accord, mais on a un condensé de 3 décisions largement discutables sur un même match, alors que la tension va aller grandissante jusqu’à la fin de la saison. On ne se fout pas des arbitres, la vraie question, c’est à quoi sert le VAR dimanche ? A la fin du match, l’arbitre monsieur Bastien a dit à Franck (Haise) qu’il n’a pas pu revoir les images. Alors que nous on les a. On est dans le même stade… Il y a quelqu’un dans une cabine qui ne l’a pas incité à aller les voir et à un moment, allez voir ce que fait le rugby. Ils sont sonorisés, on a l’essentiel des échanges et au moins les gens comprennent. On se retrouve avec peut-être le match le plus mal arbitré depuis 15 ans alors qu’on nous promet monts et merveilles. Il est normal de vouloir faire passer des messages. » Le nouveau responsable de l’arbitrage professionnel Stéphane Lannoy a pris le téléphone pour contacter Franck Haise et le RC Lens. Arnaud Pouille a eu l’occasion d’échanger avec lui : « C’est un gros point positif dans le changement : il y a communication. Il n’a pas déjugé ses arbitres et les a défendus, mais on a beaucoup discuté sur l’utilisation du VAR (..) On a discuté un peu de tout ça. Lui est certainement l’homme du changement au niveau de l’arbitrage. C’est bien qu’il y ait une discussion, mais on a quand même fait le constat qu’il y avait un peu de boulot. »

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