Parmi les nombreuses banderoles sorties lors de RC Lens-Bourg-en-Bresse (0-1, 29e journée de Ligue 2), l’une visait directement Brice Dja Djédjé. « Battez vos adversaires au lieu de battre vos femmes », disait-elle.

Une allusion à l’affaire de violences conjugales présumées pour laquelle il a fait de la garde à vue en février et pour laquelle une instruction a été lancée. Sans vouloir trop s’étendre, il réagit sur une affaire qu’il estime grossie et regrette des insultes entendues à l’égard de sa famille :

« Je l’ai vue en première période. C’est vrai que ça fait mal, d’autant plus qu’il y avait ma famille dans les tribunes. Des supporters ont aussi sorti des insultes vraiment méchantes sur ma famille. C’est surtout ça qui m’a touché. Je n’ai pas envie de parler, le plus important ce sont les matches. Apres c’est normal les banderoles, mais certaines insultes ne le sont pas. Je préfère relativiser et penser à autre chose. Il faut pardonner et je ne suis pas là pour accabler les supporters qui m’ont insulté, le plus important aujourd’hui c’est de les avoir avec nous, pas contre nous. Il faut obtenir le maintien à tout prix. Si cela ne se passe pas bien, on risque de tous pleurer à la fin. L’objectif est de regarder vers l’avant et de préparer la saison prochaine. » Lorsqu’on lui demande s’il pense avoir fauté en tant que joueur d’expérience alors qu’il a aussi été impliqué dans une altercation avec Souleymane Diarra sur le terrain lors de la victoire 1-0 contre Troyes (8e de finale de Coupe de France), il précise ainsi : « Non pas du tout. Je n’ai pas fauté. Mon histoire personnelle a été aggravée. Quand je vois la banderole dans la tribune… Moi, je ne bats pas femme. Nous nous sommes engueulés dans la rue, certains passants ont appelé la police pour envenimer les choses, ça ne veut pas dire que je la bats. C’est parce que je suis footballeur professionnel que ça a pris une ampleur pas possible. Ça fait des années que je suis avec ma femme et elle est toujours dans les tribunes. C’est pour ça que je ne m’attarde pas dessus. Il n’y a que ma famille qui sait. Le problème, c’est que ma femme n’a jamais voulu porter plainte. Il y a les gens autour, mais je n’ai pas envie de parler de ça, plutôt du côté sportif. »

De quoi poser question sur son avenir alors qu’il est prêté par Watford avec option d’achat : « Je ne sais pas après, ça laisse à réfléchir. J’ai toujours eu l’envie de revenir ici malgré que j’ai 2 ans de contrat à Watford. Aujourd’hui; je réfléchis beaucoup par rapport à ce qu’il s’est dit lundi sur ma famille. Je trouve ça assez méchant. Après, nous joueurs, on est de passage, eux seront toujours là et encourageront toujours, l’important est de soutenir les joueur malgré la situation du club. »

Propos recueillis par Christophe Schaad