Vous ne trouverez pas d’entraîneuse plus fière de son groupe que Sarah M’Barek aujourd’hui ! La tacticienne lensoise a remporté son pari de franchir un tour de Coupe de plus que l’an passé. Opposé à son homologue de D2F, Strasbourg, le RC Lens a sorti la carte du suspense avant de s’imposer et foncer direction les quart de finale de la Coupe de France !

Lensois.com : Sarah M’Barek, vous aimez le suspense ?
Ah c’est dur ! J’ai vécu la séance de tirs au but avec mes remplaçantes pour changer un peu parce que, d’habitude, je ne regarde même pas ! C’est stressant mais j’étais confiante. Je le sentais plutôt bien, ça ne se joue à rien, ça aurait pu basculer en leur faveur mais j’avais un petit pressentiment. Je suis vraiment contente pour les filles. On leur en demande beaucoup, elles font énormément de sacrifices, on est exigeant envers elles et elles ne sont pas toujours récompensées. Mais là, elles vont marquer l’histoire du club. Je ne l’avais pas tellement évoqué jusque là avec elles pour éviter de mettre de la pression inutilement. Mais maintenant que c’est fait, oui, c’est sur ça que je vais insister dans la semaine. C’est grand ce qu’elles ont fait.

«Important aussi pour le club que la section féminine marche bien»

Avant ça, il y a eu une rencontre avec deux périodes bien distinctes. Une première que vous dominez outrageusement avant de voir Strasbourg mettez les gaz après la pause…
Strasbourg, après la pause, a compris qu’on pouvait être en danger sur les longs ballons avec du jeu plus direct. Ca nous a mis en difficultés, surtout sur un terrain gras, mais on a su résister. On s’est procuré des occasions. Dans ma tête, j’avais imaginé la possibilité du dénouement aux tirs au but, j’aurais aimé qu’on remporte le match avant mais je pense que sur l’ensemble de la rencontre, c’est un résultat cohérent. La qualification se joue au mental. Justine a vraiment bien géré la séance. Hier à l’entraînement, elle en avait arrêté deux. Dès le départ, on avait dit que c’était elle qui jouerait cette compétition. Elle le vit à fond et tant mieux.

Plus tôt, vous avez dit que vous sentiez que la séance allait tourner à votre avantage. C’est à dire ?
Je suis une personne qui a plusieurs vies, je crois beaucoup en certains signes et à la force qui peut se dégager d’une personne. J’essaye de passer ça à mes filles, de l’énergie, de la positivité et leur faire prendre conscience qu’elles sont capables de faire de grandes choses ! Ca, c’est pas facile, une femme et une joueuse de football, ça doute beaucoup. Chez les hommes, il y a aussi du doute mais chez les femmes, c’est encore plus marqué. On essaye de les pousser pour qu’elles dépassent leurs limites.

Cette victoire, elle va forcément vous aidez pour la suite du championnat ?
Je leur ai dit que ça allait nous servir pour la deuxième partie de championnat. Ca permet d’engranger de la confiance, pour les matches de haut niveau parce que c’en était un encore aujourd’hui.

Parlez-nous de votre émotion, à chaud ?
Je suis heureuse pour le club, les garçons font de belles saisons, enchaînent les exploits. Mais c’est important aussi pour le club que la section féminine marche bien, qu’on parle d’elles. Nous, en Coupe, on veut aller chaque année un peu plus loin. Là, c’est le cas, on passe encore un tour de plus que l’an passé.

Vous aimeriez une équipe de D1 au tour prochain ? Le PSG et le PFC sont déjà qualifiés…
Je reste convaincue que si on joue une D1 de deuxième partie de tableau, je joue le truc à fond. Ce n’est pas un excès de confiance, je sais juste que mes filles en sont capables. Après, si on tire une équipe du top 6 ça sera plutôt un match de gala dans lequel il faudra se faire plaisir.

Rendez-vous lundi pour connaître le futur adversaire du RC Lens en Coupe de France !