Les supporters du RC Lens se sont retrouvés au centre d’une polémique ces derniers jours, visés par le collectif Rouge Direct dénonçant des chants homophobes lors du derby face à Valenciennes (0-0, 33e journée de Ligue 2). A Grenoble, les Ultras locaux ont marqué leur soutien envers les Lensois.
Des banderoles déployées dans la tribune iséroise énonçaient d’abord : « L’homophobie est un fléau qui mérite mieux que des polémiques honteuses », avant d’enchaîner par un « RT : D’ailleurs, bon anniv’ les pd ! », en référence aux 25 ans des Tigers, leurs homologues lensois. Contactés par Franc Bleu, les Red Kaos, auteurs de la banderole, ont indiqué vouloir marquer leurs soutiens tout en dénonçant l’homophobie. Mais l’association Urgence homophobie envisage de porter plainte.« Quel que soit le contexte « PD » reste une injure homophobe », a commenté Rouge Direct via son compte Twitter. Julien Pontes, l’un de ses membres, précise la démarche pour France Info :« Quand les stadiers ont vu la banderole, ils sont intervenus pour la faire retirer, ce qui confirme notre sentiment qu’il y avait un message à caractère homophobe. On souhaite qu’il y ait à la fois sensibilisation et sanction. Il ne s’agit pas de s’acharner sur des supporters mais de faire respecter le règlement. Il ne faut pas que l’homophobie soit banalisée. » Pour rappel, suite à RC Lens-Valenciennes, une instruction a été lancée par la commission de discipline de la LFP.
Quand on voit les flots d’injures déversés à la fin du match envers les joueurs lorientais et Cabot en particulier avec un mégaphone on a encore touché le fond hier. Il faut virer des tribunes ces décérébrés qui se croient tout permis !!!! Le RCL ne s’en portera que mieux ! Aux dirigeants d’agir le ver est dans le fruit la aussi
totalement d’accord
Réappropriation
En raison de ces insultes, un homosexuel peut s’offusquer d’être défini par le mot pédé. Cependant, certains homosexuels se réapproprient cette appellation. L’expression est alors utilisée pour se désigner en désamorçant la charge homophobe de l’insulte et en montrant que l’injure ne touche pas les personnes visées : « Je suis pédé, et alors ? ».
En revanche, d’autres homosexuels masculins refusent catégoriquement cette attitude et la critiquent, jugeant contradictoire et contre-productif le fait de revendiquer le droit au respect et à la dignité tout en s’auto-définissant par un terme communément perçu comme péjoratif voire insultant. Quelques exemples de réappropriation
Dans le film Les Roseaux sauvages d’André Téchiné, un adolescent se regarde dans un miroir en répétant : « Je suis pédé ».
Le titre du film Pédale douce, qui reprend le jeu de mot (avec un dérivé de pédé au féminin).
La chanson Petit Pédé de Renaud, et celle des Wampas, Mon Petit Pédé, hommage à la première.
Le groupe de militants Les Panthères roses, qui se définit comme un « groupe de gouines, pédés et trans en colère »18.
L’émission Pédérama, menée par un collectif LGBT sur Radio libertaire19,8