Mardi se déroulait au Juventus Stadium de Turin un forum Wyscout. Ce rassemblement qui représente une belle occasion de parler transfert réunit de nombreux agents, directeurs sportifs et scouts de toute l’Europe, 2 fois par an.
Les clubs français ne manquent pas de s’y rendre pour un certain nombre afin de se créer des contacts et pourquoi pas, à terme, trouver une belle affaire. Mais les acteurs étrangers du marché ont une vision assez critique de leurs homologues français. Un dirigeant anglais commente notamment : « Peu de clubs français travaillent bien. Mais ce n’est pas tant une question de qualité de scouts que de moyens. Aujourd’hui, citez-moi 3 ou 4 clubs français qui disposent d’une cellule de recrutement importante et organisée ou d’analystes à même de fixer des priorités de recrutement. »
Un agent belge explique de son côté : « La difficulté avec ce marché français, c’est sa fermeture. Si j’ai un joueur intéressant à proposer, je vais me heurter à une réflexion du genre : « Mais c’est qui, lui ? » Une fois cette étape franchie, j’ai le sentiment qu’il va falloir que je passe par un intermédiaire français, déjà bien implanté dans le club. Ça ne te donne pas de garanties, mais tu as plus de chances (rire). On n’a pas de leçons à donner en Belgique, avec un Mogi Bayat présent dans tous les deals, mais, en France, il y a des clubs dans lesquels on se sent obligé de passer par quelqu’un. » Un dirigeant d’un club espagnol conseille pour sa part : « Historiquement, le marché français a toujours produit énormément de bons joueurs. C’est aujourd’hui le vivier, qualitativement, le plus important en Europe. Quelque part, ils n’ont pas eu besoin de s’ouvrir, de s’internationaliser. Les clubs français touchent leurs limites culturelles. Mais, aujourd’hui, j’ai envie de dire à mes amis français : « Ouvrez-vous, regardez autour de vous, vous allez y gagner. » »
(Source : L’Equipe)