Ce vendredi à 20h, le RC Lens se déplace sur le terrain du Gazélec Ajaccio (à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur BeIN Sports Max). Après l’élimination en Coupe de France face aux Herbiers ce mardi (0-0, 4 tab 2), le Racing retrouve le championnat avec l’ambition de se rapprocher du maintien. Entretien avec Eric Sikora avant cette rencontre.

Lensois.com : Eric Sikora, avez-vous digéré cette élimination en Coupe de France ?
Pour moi, cela reste en travers de la gorge. Maintenant, nous avons un match de championnat où nous sommes loin d’être sauvés. Il faut vite se ressaisir et penser au match face au Gazélec très important pour nous. C’est une très grosse déception car il y avait cet objectif non atteint de la demi-finale. Le foot est comme ça. Cela nous permet de ne pas trop se poser de questions en allant au Gazélec avec l’intention de marquer des buts et s’imposer.

Comment a réagi le groupe après cette élimination ?
Le groupe est atteint. Nous sommes passés à côté de quelque chose de grandiose pour le joueur, pour l’équipe, pour le club. Forcément, il y a beaucoup de déceptions. Quand tu veux te donner la chance de te qualifier, il faut jouer à 11. L’équipe en face était bonne et bien organisé. Mais si on fait plus, on doit marquer et remporter ce match là. On peut rater des choses, tenter des choses etc… à partir du moment où tu es dans l’état d’esprit et tu te sacrifies pour l’équipe. Face aux Herbiers, je regrette, il y a eu des absences dans un match important face à 20 000 spectateurs. Sans manquer de respect aux Herbiers qui ont réalisé un grand match, normalement on doit passer. C’est cela qui me dérange. Ce n’est pas le premier match où l’on passe à côté. Ce fut le cas face à Clermont, face à Quevilly-Rouen. Nous sommes moyens mais nous avons le mérite d’y croire. Il y a tout de même un état d’esprit, mais cela fait longtemps que c’est limite.

Est-ce un problème d’état d’esprit des joueurs ?
Quand nous sommes à l’entraînement, il y a des bonnes choses. Après, il faut retranscrire cela en match. Le gros problème est que l’on voit certains joueurs faire des choses et, en match, on voit rien. On me dit tout le temps « ton équipe change souvent », mais tu es toujours dans l’incertitude. Un jour c’est blanc, un jour c’est noir. Le système de jeu est le même mais dans l’animation nous avons du mal. Pourtant, les situations existent. Il faut une prise de conscience globale, moi le premier. Nous avons dit certaines choses aux joueurs mais ils ne sont pas couillons. Ils savent qu’ils sont passés à travers.

Est-ce une saison pourrie jusqu’au bout ?
Depuis que l’on a repris l’équipe, il y a toujours eu des problèmes. Nous ne sommes pas surpris. Nous sommes en plein dedans. Cette élimination, c’est notre faute, pas celle de l’adversaire. On peut s’en prendre qu’à nous même. Désormais, faut vite atteindre les 40 points pour assurer le maintien. Après, on ne sait jamais ce qu’il peut arriver demain. Nous ne sommes pas épargnés, mais je ne vais pas me plaindre, c’est le boulot d’un coach. Il y a des années comme ça où on travaille dans la difficulté. Il faut penser qu’il n’y a pas que le sportif qui est touché, les résultats touchent également les intendants, les gens dans les bureaux au club etc… L’ensemble du club est concerné. Il faut le prendre en compte.

Propos recueillis par Mickaël Nys