Coordinateur sportif du RC Lens, Florent Ghisolfi était l’invité de l’After jeudi soir sur l’antenne de RMC. L’occasion pour lui d’évoquer la construction des succès que connait aujourd’hui le RC Lens.

Arrivé alors que le club était en Ligue 2, Florent Ghisolfi a su mener jusqu’ici un projet sportif cohérent. Il a notamment expliqué comment cela s’est mis en place avec le RC Lens : « J’étais adjoint et notamment en observation des adversaires à Lorient, j’avais une bonne connaissance de la Ligue 2. Quand j’ai appris que le RC Lens recherchait un directeur sportif, j’ai réussi à obtenir un rendez-vous avec Arnaud Pouille dans un premier temps. J’ai travaillé nuit et jour pour présenter un projet qui me paraissait le plus cohérent possible pour le club et la manière avec laquelle je voulais travailler. Mon objectif était de travailler avec le plus de cohérence possible et de restructurer le club qui sortait d’un plan social. C’était une feuille blanche et il fallait tout structurer. Le staff technique ça s’est fait par étape car il y avait des gens en place, mais aussi la cellule de recrutement et tout ce qui tourne autour du groupe pro. Le premier pilier, c’était l’état d’esprit. Quand on est dans un club comme Lens on doit créer un état d’esprit fort et ça va passer par les individus. La somme des états d’esprits des individus va créer celui du collectif et Florian Sotoca en est le symbole, comme Yannick Cahuzac, Jean-Louis Leca et tous ceux qui se sont ajoutés ensuite comme Jonathan Gradit… » Difficile de ne pas parler d’un autre élément clé du parcours du RC Lens de ces derniers mois, l’entraîneur Franck Haise, choisi pour remplacer Philippe Montanier en février 2020 : « Je l’observais sur l’équipe réserve. J’ai eu le temps de voir ce qu’il mettait en place. J’aimais beaucoup ce que lui et son équipe dégageait. Au moment du changement d’entraîneur en Ligue 2, j’ai réussi à convaincre Arnaud Pouille et Joseph Oughourlian que c’était le meilleur choix possible pour le club. Après l’arrêt, j’ai aussi réussi à les convaincre que c’était notre meilleur choix même si c’était plus difficile. Il y avait des enjeux importants car on venait de monter. Franck n’avait pas le CV mais j’étais persuadé que c’était le meilleur choix. Dans le projet que je présente, on part sur une base d’équipe qui va jouer à 3 centraux même s’il peut y avoir des animations différentes, et Franck jouait avec ces systèmes et les animait très bien. Puis il y a tout ce qui va avec, dans la gestion du groupe, le management et les valeurs qui collent au RC Lens. Franck Haise et le Racing ont des valeurs qui vont bien ensemble. Aujourd’hui il est encore le même que celui que j’ai connu en réserve. Je pense que c’est sa grande force. Il n’est pas impacté par la pression et le succès ne le grise pas. »