Arrivé au RC Lens en 2019, acteur majeur de la montée et des saisons de Ligue 1 les plus réussies jusqu’au retour du club en Ligue des Champions, Florian Sotoca fait aujourd’hui partie des meubles, à la Gaillette, comme à Bollaert. Pourtant, à 34 ans et à une année de la fin de son contrat, la question de son avenir se pose fatalement…

Comme l’indiquait lundi La Voix des Sports, le numéro 7 emblématique fait l’objet de discussions dans l’optique d’une prolongation, mais avec un salaire qui serait toutefois revu à la baisse. De quoi l’inciter à réfléchir. L’attaquant, qui peut susciter des intérêts ailleurs en Ligue 1 (comme à Nantes, déjà venu aux nouvelles l’été dernier ?), semble avoir encore de l’énergie à revendre et des choses à offrir à bien des équipes, même s’il reste sans doute sur sa saison la plus difficile depuis qu’il évolue en Artois. Dans une animation offensive amorphe à grande échelle, il ne faut pas l’oublier. La fin de carrière n’est en tout cas pas pour tout de suite pour un garçon à l’hygiène de vie irréprochable et toujours capable, à 34 ans, de multiplier les matches sans se ménager ni empiler les passages à l’infirmerie.

L’injustice des chiffres

Il pourrait aussi préférer, à son âge, le choix de la stabilité, avec à l’horizon un plan de reconversion et un rôle tout trouver pour aider la jeune génération à se construire, et ainsi contribuer à ce nouveau cycle qui ne fait que débuter au RC Lens, aux côtés de son vieux compagnon de route Jonathan Gradit dans un club où il reste chez lui. A l’inverse, il pourrait aussi profiter de l’été à venir pour retourner plus près de chez lui, où un club comme Montpellier, fréquenté à ses débuts professionnels et relégué en Ligue 2, pourrait profiter de l’occasion pour s’appuyer sur son expérience et viser une remontée.

La question de l’avenir de Florian Sotoca ne peut pas laisser insensible. Si l’attaquant s’est souvent vu reprocher son manque de statistiques en particulier sur le plan des buts marqués (29 buts et 23 passes décisives tout de même en Ligue 1) et encore plus lors de la saison écoulée (un but et une passe), il restera dans tous les cas l’un des piliers du renouveau du RC Lens, n’en déplaise aux plus irrespectueux à la mémoire bien courte qui fleurissent sur les réseaux sociaux, et/ou qui se montrent parfois trop peu sensibles à l’impact d’un joueur au-delà des chiffres bruts… Car « l’inusable, l’infatigable, l’intarissable »narbonnais Florian Sotoca a démontré comme d’autres (Cahuzac, Gradit, Leca…) que les valeurs du Sud et du Nord n’étaient pas si différentes.