Le RC Lens va tenter de maintenir sa bonne dynamique après la coupure imposée par la trêve internationale, dimanche à Brest (14e journée de Ligue 1, 13h, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur Prime Vidéo). L’entraîneur lensois Franck Haise fait le point.

Lensois.com : Franck Haise, comment s’est déroulée la trêve ?
On s’est d’abord entraîné sur tout le début de la première semaine, puis on a conclu par un match le jeudi contre Zulte-Waregem (3-3). On a fait une très bonne première période. On menait 3-0 avec 10 occasions à une, on était dans la continuité de ce qu’on avait fait contre Troyes (4-0, 13e journée de Ligue 1)…. Sur la 2e, il y a en revanche eu un peu de relâchement et je ne parle pas des jeunes qui sont entrés au fur et à mesure car ça avait déjà commencé avant leur arrivée. Même si on avait beaucoup plus le ballon, on s’est exposé 3 ou 4 fois, il y a eu 4 occasions partout, ils en ont mis 3 et nous aucune. Cela montre que dès qu’il y a un peu moins de pression, d’intensité, on peut vite être en difficulté. On a ensuite coupé puis on a repris en début de semaine. C’était plutôt une bonne semaine de travail même si on a récupéré les internationaux à des dates différentes.

Après la dernière trêve, vous aviez repris par une défaite à Montpellier avec une première période décevante. Etait-ce selon vous lié et vous êtes-vous adapté pour éviter que cela se reproduise ?
Pour chaque entraîneur, il y a des interrogations avant ces matches qui suivent une trêve, avec les retours des internationaux en décalé. Contre Montpellier, on n’avait pas fait la première mi-temps attendue, ça avait je pense un peu joué mais c’est surtout un état d’esprit. Il faut se remettre dans la compétition tout de suite, trêve ou pas trêve. Mais la différence, c’est qu’en octobre, on avait dû annuler notre match amical. Cette fois on a joué, certains 45 minutes, une heure, ou même 90 minutes pour Massadio Haïdara. On est resté dans une forme de compétition et on a pu faire une très bonne première mi-temps, avant une seconde période qui a donc été moins intense. A Brest, il faudra justement se montrer intense.

« Une confiance en soi plus importante »

Votre première partie de saison s’accompagne de beaucoup de louanges. Sensibilisez-vous vos joueurs au fait de ne pas se laisser griser ?
On l’a déjà évoqué, sur des causeries, des retours de match, des moments de semaine. Les louanges, il n’y a que ceux qui les écoutent qui peuvent penser que ça va être suffisant. C’est surtout la reconnaissance d’un travail global au club, mais ce qui m’intéresse toujours, c’est le match d’après, pas celui qui vient de se jouer même si on l’analyse. Si on commence à jouer avec la médaille autour du cou… c’est lourd une médaille et on n’en a pas.

Comment expliquer la progression sur le plan psychologique avec une équipe qui sait se sublimer mentalement, notamment à domicile où cela a pu être bien plus difficile lors de certaines saisons ?
Le public est un élément moteur et motivant pour les joueurs, surtout quand on connait son importance chez nous, en plus en le retrouvant après une si longue absence. On sait qu’ils sont à fond derrière leurs joueurs. Ça donne beaucoup de force. L’équipe a aussi confiance en ce qu’elle fait. Elle sait qu’on a différentes armes, qu’on est capable de poser des problèmes à beaucoup d’équipes et de différentes manières. On sait qu’on peut être plus solide aussi que l’an dernier. Ces effets conjugués amènent ça sur le plan mental, avec une confiance en soi plus importante, et tant qu’elle s’accompagne du doute minimum nécessaire, ça me va.

Propos recueillis par Christophe Schaad