Gervais Martel va quitter le RC Lens dont il occupait encore la présidence du conseil d’administration, après avoir pris du recul en début de saison dernière. Une page se tourne.

En septembre dernier l’annonce de sa prise de recul, pour laisser au directeur général Arnaud Pouille les responsabilités opérationnelles du RC Lens au quotidien, avait déjà suscité une certaine émotion. Cette fois, Gervais Martel, qui restait le président du conseil d’administration, quitte aussi cette fonction. A sa demande, souligne-t-il.

La page était déjà un peu tournée depuis un moment, comme l’illustrait son absence sur l’estrade de l’amphithéâtre de la Gaillette, au moment de présenter le nouvel entraîneur Philippe Montanier. Ce dernier était entouré d’Arnaud Pouille et d’Eric Roy, le manager sportif. Depuis plusieurs mois, et de façon logique après le relai passé en septembre, les communications sur les évènements qui peuvent survenir au club sont l’affaire d’Arnaud Pouille avant tout.

Plus de 30 ans au service du RC Lens

Gervais Martel attendait un moment de sérénité pour le club avant de partir. Pas question, quand on a pris un club aux abois pour l’amener jusqu’à un titre de champion de France, en Ligue des Champions, ou encore en demi-finale de la Coupe de l’UEFA, de le quitter en pleine période de troubles, alors qu’une relégation en National 1 menace. On le comprend. Tant que le RC Lens ne sera pas en Ligue 1, l’église ne sera pas encore totalement au milieu du village, pour reprendre une expression qu’il affection, mais son Racing, assaini financièrement, maintenu en Ligue 2, semble en mesure de poser les bases d’un avenir meilleur, même si seule la vérité du terrain parlera.

Gervais Martel restera proche du club et dit avoir des projets dans l’évènementiel sportif, ce qui n’a rien d’étonnant pour ce passionné de sport dans son expression la plus large. Il est entré au RC Lens via le comité de gestion en 1987, avant même d’en devenir le président en 1988. Il a donc déjà donné 31 années de sa vie au RC Lens, sans compter celles passées auparavant à le supporter et, on n’en doute pas, sans compter les prochaines qu’il passera à vibrer encore pour les Sang et Or.

Christophe Schaad

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