Le mercato a été très agité du côté du RC Lens cet été. Le Racing a enregistré de nombreux départs, mais également de multiples arrivées. Directeur général du club artésien, Arnaud Pouille dresse le bilan de ce mercato estival. Entretien.
Lensois.com : Arnaud Pouille, comment avez-vous vécu ce mercato et quel est votre ressenti ? 
Personnellement et collectivement, au sein du club, nous considérons qu’aucun joueur n’a été bradé. Il n’y a pas eu de départs où le club voulait vendre un joueur. A chaque fois, ce sont les joueurs qui ont manifesté leur envie de partir et de jouer pour un autre maillot. Lors de la dernière semaine, nous avons eu 2 cas à traiter. Yannick Gomis a voulu partir et on ne pouvait pas répondre aux exigences de la concurrence. Pour Mounir Chouiar, son départ a été déclenché quelques semaines auparavant avec l’offre de Parme. Le projet initial était qu’il reste suite à sa prolongation, mais sur les dernières semaines, ses agents nous ont indiqué sa volonté de partir. Il se trouve que Dijon a pu satisfaire nos exigences à travers un deal avec pourcentage à la revente et le prêt avec option de Jules Keita. Par la suite, Dijon est revenu avec une seconde offre qui comportait une somme d’argent, une augmentation du droit à la revente et le transfert définitif de Jules Keita. Ce deal a été accepté lors de la dernière journée.
D’un point de vue extérieur, ce mercato du Racing donne l’impression d’un déséquilibre au niveau de l’effectif. Partagez-vous ce sentiment ? 
De manière générale sur ce mercato, on peut avoir l’impression d’un déséquilibre, mais ce n’est pas le cas. Ce mercato est assez équilibré. Il y a eu 13 départs sur le groupe pro et il y a eu 15 arrivées. Sur les 15, il y a 2 investissements pour l’avenir : Cory Sene et Jader Valencia. Il y a eu également des investissements sur la post-formation et la formation (Oudjani, Ducrocq, Boli et Merlen). Chez les pros, Jérémy Vachoux est parti, Thomas Vincensini est arrivé. En défense, il y a eu 5 départs (Tka, Duverne, Tahrat, Centonze et Sagnan) pour 5 arrivées (Diallo, Michelin, Traoré, Gradit et Costa). Au milieu, 2 joueurs nous ont rejoint (Cahuzac, Perez) et 3 sont partis (Ba, Bellegarde, Diarra). On en a profité pour insérer dans le groupe pro, Tom Ducrocq. Au niveau offensif, il y a eu 4 arrivées (Mauricio, Robail, Sotoca et Keita) pour 5 départs (Gomis, Chouiar, Kyei, Ambrose et Bencharki). Cela nous permet d’inclure Charles Boli, l’une des satisfactions de ce début de saison. On a failli recruter Valentin Jacob, mais on ne voulait pas céder au « Panic Buy » de dernière minute. Les exigences de Niort étaient trop élevées. On ne voulait pas faire n’importe quoi lors du dernier jour. C’est une décision collective au sein du club.
Après le barrage Ligue 1-Ligue 2 face à Dijon, vous aviez déclaré que votre volonté était de se baser sur l’équipe en place lors de la saison 2018-2019. Or, il a eu de nombreux changements dans l’effectif lors de ce mercato.
Le message qui a été affirmé après les barrages était d’essayer de garder une stabilité du groupe sauf offre. On aurait dû préciser également sauf envie de départ des joueurs. Le premier départ d’un joueur sous contrat est celui de Fabien Centonze qui voulait jouer en Ligue 1 et Metz nous a fait une offre cohérente. Le second est celui de Jean-Ricner Bellegarde qui avait la même envie de Ligue 1. Il lui restait un an de contrat et il ne voulait pas prolonger. On a reçu une offre cohérente de Strasbourg, nous avons cédé. Les autres départs, à l’exception de Saïf Tka, concernaient des joueurs qui ne voulaient plus porter le maillot du RC Lens. Ces départs sont intervenus plus tard dans le mercato, mais cela était lié à la reprise, à la préparation. On avait envie d’avoir des joueurs qui avaient la volonté de jouer à Lens et d’incarner le projet.
Propos recueillis par Mickaël Nys