Arrivé cet été au RC Lens en provenance de Bielefeld, Jonathan Clauss a débuté les 3 derniers matches de Ligue 1 en tant que titulaire dans le rôle de piston droit après un départ manqué en raison d’un test positif au Covid-19. Après ce coup d’arrêt et les courtes vacances estivales, il se sent désormais monter en puissance mais il sait qu’il a encore tout à prouver après de bons débuts.
Lensois.com : Jonathan Clauss, faites-vous partie des surpris par le début de saison du RC Lens ?
Non, je ne suis pas spécialement surpris. Plein de gens ne nous attendaient sans doute pas à ce niveau-là, mais dans le travail, on est très bons, dans la cohésion, l’effort aussi. Nous-mêmes, au sein de l’équipe, nous ne sommes pas surpris.
A titre personnel, vous avez connu un été un peu particulier car la saison s’est terminée tardivement en Allemagne, puis vous avez manqué le début du championnat à cause d’un test positif au Covid-19. Vous sentez-vous désormais en mesure de finir un match ?
Ça progresse. J’ai beaucoup de discussions avec le staff. Aujourd’hui, je me sens capable de tenir un match. Je pense que le staff me gère vraiment très bien. Je me sens beaucoup mieux physiquement désormais et ça va encore progresser parce que je suis encore dans une courbe, mais ça va de mieux en mieux.

Comment avez-vous vécu cet épisode du test positif au Covid-19 qui vous a privé du début de saison alors que vous arriviez dans une nouvelle équipe et que vous attendiez cette découverte de la Ligue 1 ?

C’était très dur à vivre. Sur le coup, je l’ai très mal vécu pendant 2 ou 3 jours. J’étais très frustré, énervé, j’ai eu beaucoup de mal à gérer ça. Arriver dans un nouveau club, vouloir prouver et se retrouver bloquer dans sa chambre, c’est hyper dur, comme le fait de regarder jouer les autres. J’ai eu beaucoup de soutiens de ceux qui m’entourent et j’ai beaucoup discuté avec la psychologue car ce n’est pas si évident. Il a fallu que je me calme et que je me dise que c’était peut-être un mal pour un bien parce que je n’avais pas eu beaucoup de vacances pendant l’été. Au final, je l’ai plus pris comme ça, même si à l’intérieur, ça piquait quand même. Il faut s’adapter, se dire que ce n’est que 2 semaines, même si c’était long. Forcément, j’ai culpabilisé. D’un autre côté ça peut arriver n’importe quand, mais je me dis que j’aurais pu être encore plus prudent. Après ce sont des situations qu’on n’a jamais connues puis ça peut tellement aller vite… Je n’ai eu aucun symptôme, j’en étais venu à essayer de les chercher !
« Avant ma première à Lorient, je me suis mis pas mal de pression »

Vous avez pu jouer votre premier match officiel en Ligue 1 lors du déplacement à Lorient (2-3, 3e journée de Ligue 1) et vous réalisez de bonnes prestations. Comment vivez-vous vos débuts réussis en Ligue 1 au regard de votre parcours qui vous a emmené au niveau amateur, en Ligue 2 et en 2e division allemande ?
J’en discute énormément avec mon père qui a toujours regardé mes matches et fait des analyses, et il m’a dit que je faisais en Ligue 1 ce qu’on ne me pensait pas forcément capable de faire, je prends ce que j’ai sans m’attarder sur le fait que je suis en L1. Je ne veux pas me mettre de pression particulière. Je suis très heureux et fier mais je ne veux pas m’arrêter dessus en me disant, que c’est fait, que c’est réglé. Je pense que je dois encore prouver que je suis capable d’être là. Il faut chaque jour chercher toujours plus.
Aviez-vous une appréhension avant vos débuts ?
Oui. Honnêtement avant Lorient, je me suis mis pas mal de pression. C’était mon premier match dans un nouveau club, après une grosse performance contre Paris, donc il ne fallait pas décevoir. J’avais cette pression de répondre à l’attente de tout le monde. Pendant 2 jours j’étais un peu stressé mais quand l’arbitre a sifflé le début du match, j’étais concentré et ça allait mieux.
Propos recueillis par Christophe Schaad